Vaccination dans les pharmacies : plaidoyer pour un accompagnement sanitaire
Le professeur Abdelhak Moumeni, chef de service des maladies respiratoires au CHU de Sétif, a indiqué ce samedi que la vaccination au niveau des officines pharmaceutiques et dans les mosquées nécessite un accompagnement sanitaire pour garantir une meilleure prise en charge des personnes qui peuvent avoir des complications.
Intervenant sur Radio Sétif, le Pr Moumeni a affirmé que « la décision d’autoriser la vaccination dans les pharmacies et les mosquées nécessite un accompagnement sanitaire afin d’éviter des conséquences graves en cas de complications ».
Outre la vaccination, le praticien a évoqué le problème de l’oxygène auquel sont confrontés plusieurs établissements hospitaliers, mobilisés dans la lutte contre le coronavirus à travers le pays.
Il a affirmé, à ce propos, que la crise de l’oxygène est engendrée par la hausse de la demande ainsi que l’utilisation sans modération de cette matière par les patients sans recours à une consultation médicale.
Il a souligné dans le même contexte que les services de la Covid-19 ne sont pas les seuls à utiliser l’oxygène médical au profit des patients, « mais tous les services médicaux y recourent à cette matière ».
Dans ce sillage, le Pr Moumeni a mis en garde contre l’utilisation sans modération de l’oxygène, car la consommation excessive, affirme-t-il, peut affecter les reins des patients et engendrer des complications qui peuvent causer la mort.
Pour ce qui est de l’efficacité des vaccins, l’invité de Radio Sétif a précisé que quel que soit le type de vaccin, il doit être utilisé, car le vaccin limite les complications, il ne guérit pas la maladie.
En guise d’appel à l’adresse des citoyens pour les convaincre sur l’impératif de se faire vacciner, le Pr Moumeni a affirmé que les symptômes du coronavirus rassemblement à ceux de la tuberculose alors que cette pandémie a été vaincue grâce à la vaccination.
« Le coronavirus, dans ses symptômes, ressemble à la tuberculose que nous avons vaincue avec la vaccination, alors pourquoi ne pas répéter ce défi avec la pandémie actuelle ? », a-t-il affirmé.
Karim Yahyaoui