Vaccination en officine: L’Algérie passe à la vitesse de croisière
Huit mois après son lancement, la cadence de la vaccination a commencé à s’accélérer réellement à partir du mois de juin dernier après l’acquisition de lots importants de vaccins. Pour toucher un grand nombre de citoyens, le ministère de la santé a fait appel aux pharmaciens d’officine afin de porter main forte aux structures chargées de la vaccination. Un appel a été lancé par les participants d’un webinaire sur la vaccination en officine aux 11.000 pharmaciens que compte le pays pour se porter volontaires à cette opération.
Dans son intervention, le président du syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO) a rappelé que la vaccination est le seul moyen de lutte contre cette pandémie. Le Dr Messaoud Belambri a affirmé qu’il était temps d’appliquer les directives du président de la République qui a ordonné d’aller vers une vaccination de masse pour atteindre un taux appréciable de l’immunité collective qui devrait s’élever à 70%. Selon lui, le pharmacien peut vacciner 70 à 75 % de la population de par sa proximité et sa disponibilité permanente. Il a tenu à préciser que cette opération sera gratuite.
Pour le Dr Abdelkrim Boudis, président de la fédération algérienne de la pharmacie, l’Algérie fait partie des rares pays ayant autorisé la vaccination au niveau des officines. D’après lui, un grand nombre de pharmaciens ont adhéré rapidement à la proposition du ministère de la santé et du SNAPO. « C’est un projet historique puisqu’il n’y a pas beaucoup de pays qui le pratiquent », s’est-t-il félicité. Il a affirmé que la réussite de cette campagne dépendra de la volonté de nos 11.000 pharmaciens qui sont dans les coins les plus reculés du pays. Le Dr Boudis a tenu à préciser que la vaccination par le pharmacien était encadrée par un arrêté ministériel.
Pour mener à bien cette initiative, les pharmaciens sont invités à suivre scrupuleusement toutes les étapes détaillées dans le guide de vaccination contre la Covid19, disponible sur le site du ministère de la santé. « Nous sommes tenus d’assurer la sécurité des citoyens, et pour éviter toute anomalie ou erreur professionnelle il suffit de suivre toutes les étapes citées dans la feuille de route », a-t-il ajouté. Les participants au séminaire ont tenu à rappeler que d’autres sessions de formation seront organisées prochainement au profit des pharmaciens et pharmaciens assistants par le ministère de la santé après celle déjà entamée dimanche dernier.
Fatma HadjOukari