Troubles psychiques : La face cachée de la pandémie

Psychose, anxiété, insomnie, trouble de l’humeur et addiction sont quelques manifestations des effets négatifs de la pandémie Covid19. Selon les spécialistes, ces effets risquent de durer encore dans le temps. Ces troubles psychiques sont appelés aussi « épidémie silencieuse ». L’organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas cessé d’alerter sur les conséquences de la pandémie et sur la nécessité d’un suivi psychologique des personnes touchées par le virus ainsi que leurs familles.
En Algérie, les autorités sanitaires ont mis en place un dispositif d’accompagnement psychologique pour la population en général, et dédié aux personnes atteintes de Covid-19 et à leurs familles en particulier. Un groupe d’experts dans le domaine de l’accompagnement psychologique en période de catastrophe a été mis en place en collaboration avec le bureau de l’OMS à Alger. Selon le Pr Kamel Djenouhat, président de la société algérienne d’immunologie,
il ne faut surtout pas négliger le côté psychologique de la pandémie, surtout avec cette troisième vague qui a fait beaucoup de victimes.
« Il n’y a pas une famille qui n’a pas été touchée par le virus ou n’a pas perdu un proche ; ce qui augmente le risque de faire des dépressions », a-t-il déclaré. Le spécialiste persistait d’alerter sur les risques liés au stress anxieux qui a une relation directe avec le système immunitaire et par conséquent avec le risque qu’encourt la personne d’être touchée par le virus. Le Pr Djenouhat a également fait savoir que le stress augmentait la gravité de l’infection par la Covid19, et qu’en situation d’anxiété, le corps ne pouvait pas combattre le virus. Il a mis l’accent sur la nécessité de prendre au sérieux ces manifestations d’ordre psychiques et de s’orienter vers un médecin spécialiste le cas échéant.
Avec la mise en place de ce comité, les autorités sont en train de faire de leur mieux pour accompagner les malades et leurs proches. Le meilleur remède reste d’éviter les sorties inutiles sauf en cas de besoin et de respecter les mesures barrières, tout en se faisant vacciner. « C’est avec ça, et avec son comportement que le citoyen peut éviter un traitement antidépressif », a-t-il conclu.
Fatma HadjOukari