Variant Mu : Son apparition en Algérie n’est pas à écarte
Depuis son apparition en Colombie, le variant Mu est placé sous haute surveillance par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Nos professionnels de la santé craignent son intrusion en Algérie même si le nombre de contamination par cette nouvelle souche mutante n’est pas important par rapport au variant delta.
Le Pr Ait Ali Slimane Amar, infectiologue à l’hôpital El-Kettar d’Alger, n’a pas exclu son immixtion en Algérie. « Tant que la nouvelle souche ne s’est pas répandue de la Colombie vers l’Europe, la situation reste sous contrôle, et si jamais il atteint un pays européen, la possibilité de son arrivée en Algérie reste envisageable », a-t-il expliqué.
Le praticien a rappelé que le virus Sars-COV2 avec tous ses variants a donné du fil à retordre aux scientifiques, et que les vagues arrivent les unes après les autres, ce qui pénalise d’autant plus les autres activités médicales ainsi que la prise en charge des autres pathologies.
« L’introduction du variant delta en Algérie a été exclu lors de son apparition en Angleterre et quelques mois plus tard, l’institut Pasteur d’Algérie a annoncé l’enregistrement des premiers cas de ce variant, et nous craignons le même scénario pour les autres variants », a-t-il ajouté.
Peu après, le variant delta fut à l’origine de 90% des hospitalisations lors de la troisième vague avec toute la pression que nous avons subi, surtout en ce qui concerne l’approvisionnement en oxygène. Pour minimiser les risques, il faut suivre les recommandations de l’OMS et le comité scientifique de suivi de la pandémie de la Covid-19. » Si ce variant arrive en Europe il sera sûrement introduit tôt ou tard dans notre pays, surtout avec l’ouverture des frontières aériennes.
A ce stade, il faut aussi renforcer les mesures de contrôle pour toutes les personnes venant de l’étranger, et faire très attention aux certificats PCR falsifiés », a-t-il souligné.
Si les études qui seront menées sur ce dernier variant confirment sa résistance aux différents vaccins ; à ce moment-là tous les efforts de lutte contre la propagation du Coronavirus auront été vains. En d’autres termes, tous les anticorps développés pour aider à lutter contre l’infection ne serviront plus à rien.
Enfin, il a appelé les citoyens à ne pas écouter tout ce qui se dit, surtout sur les réseaux sociaux, de laisser place aux scientifiques et de leur faire confiance.
Fatma HadjOukari