Campagne de vaccination :Affluence timide à Tizi-Ouzou

Lancée le 4 septembre dernier, la méga campagne de vaccination ne semble pas attirer beaucoup de monde. Lors d’une tournée autour de plusieurs centres de vaccination au centre-ville de la wilaya de Tizi-Ouzou, où nous avons noté une timide affluence des citoyens ainsi qu’une absence quasi totale des jeunes. À la maison de Culture Mouloud Maammeri, au CHU Nedir Mohamed, à l’ancienne mairie de la ville, à la maison de l’environnement ; l’ambiance était morose. Selon une femme médecin responsable d’un point de vaccination préférant garder l’anonymat, cette réticence est la conséquence directe des rumeurs et des ouï-dire qui ont pris le dessus sur la vraie information.
Selon elle, les réseaux sociaux ont joué un rôle négatif pas uniquement en Algérie, mais dans le monde entier. « On raconte que les vaccins rendent stérile et qu’ils modifient l’ADN, je ne comprends ni l’origine de ces rumeurs ni leurs buts », s’exclame-t-elle.
Elle rappelle que les vaccins qui sont sur le marché sont tous efficaces « il vaut mieux avoir les effets secondaires du vaccin que les effets du virus qui a endeuillé pas mal de familles », a-t-elle affirmé ; »personne n’a le droit de vous imposer la vaccination puisque c’est un acte volontaire, mais les autorités doivent trouver un moyen pour convaincre les citoyens de la faire », ajoute-t-elle.
Interrogée sur les réticences constatées parmi les professionnels de la santé, notre interlocutrice a estimé qu’il fallait leur imposer la vaccination, en rappelant que
la corporation a perdu un nombre important de son effectif sans compter le nombre de contaminés.
Pour pouvoir mettre un terme à toutes les fausses informations, la praticienne mis l’accent sur la nécessité de sensibiliser les citoyens. Selon elle, le ministère de la santé doit revoir sa stratégie de communication en ayant recours aux médias, surtout à ceux de l’audiovisuel et en faisant appel à des spécialistes.
Etant dans une grande campagne de vaccination qu’on peut considérer comme une première, et il ne faut surtout pas se décourager au cas où le défi ne serait pas relevé au niveau national, il faudrait alors d’autres campagnes pour arriver à au moins 50% d’immunité collective avant l’arrivée imminente d’une quatrième vague, et à 70% avant la fin de la l’année.
Fatma HadjOukari