Comment le coronavirus a bouleversé la recherche scientifique!

Comme ce fut le cas pour les scientifiques, les leaders pharmaceutiques mondiaux n’ont pas vu venir cette pandémie létale dont l’impact est planétaire, qui nécessite impérativement et au plus vite une réponse thérapeutique, c’est-à-dire un vaccin ou un traitement pour endiguer le Sars-CoV-2. Après la réaction des responsables de l’ensemble des pays qui ont instauré les premières mesures ,telles que la fermeture des frontières et le confinement, la « machine scientifique » s’est mise en branle pour trouver une vraie solution, à savoir un vaccin ou un médicament qui permettent de protéger l’humanité d’un virus mortel.
Les grands laboratoires pharmaceutiques internationaux se sont lancés dans la course pour trouver le fameux remède. Plusieurs activités liées à la recherche scientifique médicale ont été mises en veille pour consacrer tous les efforts à la découverte rapide d’un vaccin.
Le coronavirus sous la forme de ses multiples variants n’a encore pas révélé tous ses secrets, ayant des conséquences néfastes sur une multitude d’activités parmi les quelles la recherche scientifique, qui n’est pas en reste , désormais une nouvelle réalité est imposée par la pandémie.

Parmi ses conséquences, le coronavirus a engendré l’arrêt ou le ralentissement de beaucoup de projets de recherche à travers le monde, la suspension de financements dédiés à diverses recherches scientifiques et la fermeture de nombreux laboratoires.
Les chercheurs scientifiques ont dû appliquer de nouvelles pratiques et protocoles que le coronavirus leur a imposés. Les travaux menés auparavant au niveau des laboratoires ou dans les universités devraient désormais être relégués au deuxième plan et/ou être effectués à distance, chose qui n’est pas toujours pratique.
Certains observateurs ont qualifié la pandémie du coronavirus de défi pour les chercheurs scientifiques qui se sont trouvés dans l’obligation de changer leurs méthodes de travail pour se mettre au diapason de nouveaux objectifs de recherche.
La pandémie a eu également un impact sur la durée de la lecture et de l’acceptation d’un article de recherche par un comité pour qu’il puisse être publié dans une revue scientifique. Cette durée de lecture d’un travail de recherche est passé de 100 jours en moyenne à quelques jours seulement, et la procédure de la diffusion des résultats, elle aussi, a été accélérée, contrairement à ce qui était pratiqué avant la pandémie.
Une telle rapidité de diffusion des résultats des recherches peut amener à des publications de données erronées ou contradictoires.

Le coronavirus a également généré une forte sollicitation des scientifiques et chercheurs pour intervenir dans les médias, notamment les télévisions pour expliquer la problématique de la pandémie, et les informations qu’ils diffusent durant ces interventions dans les médias peuvent être interprétées différemment par le public.
Outre les effets négatifs, certains observateurs estiment que la pandémie a occasionné des conséquences qu’ils jugent positives. Pour eux, la pandémie a boosté la recherche scientifique notamment dans le domaine de la virologie, ce qui a amené certains laboratoires à produire un vaccin efficace en un temps record après l’apparition du virus.
Le marché pharmaceutique à son tour aussi, a été encouragé par la pandémie qui l’a obligé à répondre aux besoins des populations en termes de produits de protection contre le coronavirus ainsi qu’en termes de médicaments et de compléments qui renforcent le système immunitaire.
Karim Yahyaoui