Industrie pharmaceutique: La production locale sur la bonne voie
La facture des importations du médicament a baissé de l’ordre 800 millions de dollars pour l’année 2021 par rapport à l’année 2019, a indiqué, Mme Drifa Khoudir, secrétaire générale du Ministère de l’industrie pharmaceutique. Intervenant en marge la 14ème conférence nationale de la pharmacie placée sous le thème « le pharmacien en temps de crise« , organisée par syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), la responsable a fait savoir que le programme prévisionnel d’importation de médicaments (PPI) pour l’année 2021, établi par le ministère de l’industrie pharmaceutique, a permis de réduire de la facture d’importation de l’ordre de 40% par rapport à 2019.
Ce bilan a été réalisé grâce à la démarche inédite du ministère depuis sa création en juillet 2020. Selon elle, le développement industriel est une alternative aux importations.
Depuis janvier 2021,17 médicaments bio- thérapeutiques similaires ont été enregistrés pour la première pour mettre un terme aux situations de monopole et de baisser les prix des médicaments.
Elle a rappelé qu’il y a quelques années, le médicament de référence représentait un montant de 29,5 milliards de.
Pour donner un coup d’accélérateur à la production locale, 60 nouveaux agréments ont été accordés. Elle n’a indiqué également que plus de 1.100 DCI (Dénomination Commune Internationale) est produits localement et 247 produits strictement importés. Le ministère s’est aussi fixé l’objectif de combattre le phénomène de surfacturation.
Pour sa part, le Dr Messaoud Belambri, président du SNAPO a estimé que de l’industrie pharmaceutique locale est sur la bonne voie et elle peut même s’orienter vers l’exportation et la production locale des matières premières.
Pour lui, la démarche du ministère va certainement apporter son fruit sur le terrain, en augmentant le taux de couverture du marché local par la production nationale, tout en assurant la stabilité du secteur et la régularité de disponibilité des produits pharmaceutiques.
« Il s’agit de doter notre pays d’une industrie pharmaceutique forte et développée, capable de jouer un rôle fondamental en matière de sécurité sanitaire par la grâce d’une dynamique de convergence », a-t-il déclaré en marge des travaux de la journée. Selon lui, l’industrie pharmaceutique n’a pas arrêté de se développer depuis quelques années assurant plus de 70% des besoins nationaux.
« D’ici peu de temps on pourra parler d’exportation et la production locale de la matière première. La production locale du vaccin anti Covid est un enjeu international pour l’Algérie », a-t-il ajouté.
Fatma HadjOukari