Stratégie de recherche-développement : le groupe Saidal s’adapte aux exigences nationales et internationales
Compte tenu des profondes mutations enregistrées dans l’industrie pharmaceutique au cours des dernières décennies, il apparaît évident que la survie des producteurs pharmaceutiques est tributaire de leurs stratégies de développement et d’innovation ainsi que de leur capacité à évoluer dans un environnement fortement concurrentiel. Selon Mme Fatouma Akacem, directrice générale de Saidal ;le groupe a compris que la recherche-développement était le premier levier de l’innovation. Intervenant aujourd’hui au cours des travaux du séminaire organisé par le du conseil national économique, social et environnemental(CESE) consacré à l’industrie pharmaceutique et particulièrement axé sur les perspectives de la Recherche et du Développement et sur les concepts technologiques liés à l’exploitation des Brevets, étant la dynamique de développement de l’Industrie pharmaceutique par excellence.
La responsable a mis l’accent sur la nécessité de s’adapter aux exigences de la compétitivité et à celles ayant attrait aux exigences réglementaires afin de maintenir la croissance économique du groupe.
Elle a fait savoir que dans son plan de développement, le groupe Saidal a décidé d’investir dans un nouveau Centre de Recherche et Développement ainsi que dans un nouveau Centre de Bioéquivalence dotés d’une technologie moderne répondant aux normes nationales et internationales. Pour se positionner sur les marchés national et international, il est important pour le groupe de développer sa propre gamme de produits et de ne pas rester sur un seul axe et d’essayer de toucher le maximum de domaine thérapeutique.
Elle a mentionné que le groupe a procédé à la création de quatre équipes mixtes de recherches par arrêté ministériel. Concernant la propriété intellectuelle et pour avoir le monopole d’exportation sur les produits de recherche-développement et d’innovation, Saidal a initié un processus de protection des données scientifiques. La directrice générale a indiqué que Saidal a déposé 17 brevets auprès de l’institut national algérien de propriété intellectuelle (INAPI) qui concernent essentiellement les procédés de fabrication, les produits à base de plantes et les formes innovatrices.
Mme Akacem a annoncé que le groupe se prépare pour l’exportation vers plusieurs marchés africains sur lesquels il est déjà présent.
Elle a plaidé en fin de sa communication en faveur de l’urgence d’alléger les procédures pour l’approvisionnement en besoins nécessaires pour la recherche-développement.
Dans son allocution d’ouverture, Reda Tir, président CESE a rappelé que la hausse de la demande sur le médicament exige des pouvoirs publics une nouvelle réflexion pour encourager le développement de l’industrie pharmaceutique et que la recherche constituait la colonne vertébrale de ce secteur en respectant la propriété intellectuelle et les règles sanitaires outre le renforcement de la vigilance stratégique.
Le développement de l’industrie pharmaceutique doit s’adapter aux brevets et au commerce international pour la normalisation des produits pharmaceutiques fabriqués localement.
Il a indiqué que la production des médicaments génériques constituait une richesse que l’on doit développer. La pandémie de la Covid19 a fait en sorte que la demande enproduits pharmaceutiques enregistreune hausse.
Ainsi la fabrication des produits pharmaceutiques et des vaccins constitue une partie non négligeable de la nouvelle stratégie des pouvoirs publics pour réduire la facture des importations qui reste un lourd fardeau pour l’économie nationale. Dans ce sens, le président a soulevé la nécessité de travailler sur les brevets d’invention en vue de leur appropriation et de leur accorder la plus grande attention notamment pour les faire tomber dans le domaine public.
Fatma HadjOukari