Vaccination par voie nasale : bientôt une injection sans l’aiguille

Le nez est la principale porte d’entrée du virus Sars-Cov2. Depuis plusieurs semaines, plusieurs laboratoires sont entrain de développer des vaccins qui seront injectés par la voie nasale, ce qui créera une protection au niveau du site de l’infection. Les spécialistes s’accordent à dire que cette technique déjà utilisée aux USA dans la vaccination antigrippale protégera contre les formes graves. La multiplication du virus sera rapidement arrêtée au niveau des voies nasales, ce qui réduit sa contagiosité entre les personnes.
La voie nasale a l’avantage de stimuler les deux systèmes immunitaires qui sont le système immunitaire général et l‘immunité des muqueuses. Les vaccins par le nez donnent le même résultat que la vaccination classique. La particularité de cette nouvelle méthode c’est qu’elle est capable de solliciter l’immunité des muqueuses. Il sera administré à l’aide d’un petit adaptateur placé au bout d’une seringue sans aiguille par petite gouttelettes, permettant une diffusion au sein de la cavité nasale et le virus ne parviendra pas à se fixer. Il offre deux couches de protection supplémentaire par rapport aux vaccins intramusculaires.
La première concerne les IgA, un anticorps qui joue un rôle important dans la fonction immunitaire des muqueuses. La seconde, c’est la création de cellules B et T
« mémoires ».
Les personnes vaccinées par cette nouvelle technologie ne transmettront plus le virus. Il est important de souligner que les personnes vaccinées ne développent pas de symptômes puisque le virus , pour le Pr Idir Bitam, Président du conseil scientifique de la société algérienne de recherche médicale, cette technique est une alternative pour les personnes qui ont peur de l’aiguille surtout les enfants. Il a rappelé que les études sont en phase préclinique.
Selon lui, les essais devront touchés au minimum 100.000 volontaires pour communiquer les résultats. « D’après nos informations, les premiers résultats sont encourageants et ça pourrait être une alternative puisqu’ils offrent deux couches de protections supplémentaires, par rapport aux vaccins intramusculaires», a-t-il expliqué. Il y a lieu de signaler que huit projets de vaccin intra nasal ont été recensés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont la plupart en phase précliniques.
Fatma HadjOukari