Pr Djamel Eddine Nibouche : des structures légères pour libérer les hôpitaux 

Le Pr Djamel Eddine Nibouche, chef de service de cardiologie au CHU Nafissa Hamoud d’ Hussein Dey a plaidé pour la réalisation de structures légères dédiées uniquement à la prise en charge des malades covid et de laisser les hôpitaux pour les autres maladies. « Non seulement il faut savoir vivre avec cette maladie mais il faut déployer de nouveaux moyens sur terrain pour mener une nouvelle stratégie de prise en charge de cette maladie »,a-t-il dit.
Dans la stratégie de riposte, il faut prendre en compte deux aspects, pendant la vague et après la vague. Durant la vague, le praticien propose de prendre en charge tous les cas urgents existants puisqu’il s’agit d’une crise sanitaire d’où la nécessité de construire des structures légères dédiées uniquement au Covid.
Cette proposition sera une solution alternative pour libérer les hôpitaux et prendre en charge toutes les autres pathologies. Notre interlocuteur a considéré que la négligence des autres pathologies est à l’origine de décès de plusieurs personnes. Pr Nibouche a insisté sur la nécessité de former des médecins généralistes à la prise en charge de cette pathologie et de laisser les spécialistes s’occuper des autres pathologies.
« Je considère aussi qu’il y a urgence d’unifier le protocole de prise en charge à toutes les structures de santé pour éviter l’anarchie de soins.
Nous voulons une stratégie sereine basée sur des données logiques de prise en charge pendant la vague en dehors de la vague »,a-t-il ajouté. Interrogé sur la campagne de vaccination, le chef de service l’a qualifié « d’échec cuisant ». La responsabilité de cet échec, selon lui, incombe à tous les secteurs et même aux citoyens. Le praticien s’interroge sur les raisons qui empêchent la plus haute autorité du pays de rendre la vaccination obligatoire comme cela se fait dans plusieurs pays. « Rien ne nous empêche de la rendre obligatoire comme c’est le cas du vaccin contre rubéole, rougeole, coqueluche et tétanos »,a-t-il conclu.
Fatma HadjOukari