La place des bas de contention dans le traitement des maladies veineuses
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faudra préciser que cet article se veut surtout une approche thématique à l’adresse des néophytes et n’a aucunement la prétention de se substituer au spécialiste qu’ il faudra obligatoirement consulter pour de plus amples explications quant à l’efficacité du produit sus- cité et ses indications . Longtemps méconnus du grand public, les bas de contention ont fait une percée spectaculaire ces dernières années en Algérie en dépit de plusieurs facteurs qui limitent leur prescription.
Considérés à tort comme un produit de confort qu’il faut de surcroit changer tous les six mois, ils ne figurent toujours pas dans la nomenclature des produits pris en charge par la sécurité sociale. Ce qui est un handicap majeur pour une grande partie des patients.
Il y a aussi un autre facteur non moins important qui pèse sur la prescription, c’est leur coût hors de portée des petites bourses d’autant qu’ils ont dans certains cas un produit de substitution de surcroit remboursé : C’est l’enoxaparine sodique, unanticoagulant de la famille des héparines.
En dernier lieu et afin de souligner l’importance des bas de contention, nous signalons a toutes fins utiles qu’ils sont remboursés en Europe car ils sont considérés comme des produits essentiels à la régulation de la circulation sanguine,ce qui n’est pas le cas chez nous. Leur prescription est devenue essentielle dans leur pays tandis que chez nous, les médecins hésitent encore à prescrire ces bas.
Les parties concernées en l’occurrence la CNAS devrait accorder plus d’importance à cette entrave de taille qui limite la prescription et donc à l accès au traitement voire un moyen de réaliser des économies.
Un consensus a été adopté par les spécialistes (notamment les chirurgiens vasculaires et les cardiologues) pour établir une classification des compressions à exercer selon le degré d’atteinte des membres inférieurs ce qui montre l’importance des bas de contention dans le traitement des maladies veineuses.
En outre la plupart des cardiologues qui exercent dans le secteur privé se sont dotés d’Echodopplers qui permettent d’observer la circulation du sang dans certains vaisseaux du corps et par la même de prendre les dispositions qui s’imposent en prescrivant les bas de contention adéquats ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
La phlébologie (étude des veines et de leurs maladies) qui était pratiquement méconnue a fait son entrée chez certains cardiologues qui ont en fait leur spécialité de prédilection.
Maintenant que les cardiologues ont fait l’effort de se doter de tous ces moyens, ne serait-il pas souhaitable que la CNAS en fasse autant pour alléger les souffrances des malades.
Il serait bon de signaler que les patients les plus touchés sont les personnes âgées. Il est grand temps de trouver une issue à cet épineux problème en proposant par exemple une solution intermédiaire (rembourser a la moitié du prix ).
Ce n’est qu’un avis qui n’engage que son propre auteur et qui pourrait le cas échéant être pris en considération. Cela fera beaucoup d’heureux parmi les personnes du troisième âge.