Résistance antibiotiques: Benbouzid alerte sur l’usage abusif de ces médicaments

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a mis en avant les dangers de la consommation excessive des antibiotiques notamment durant la la pandémie de la Covid-19. Dans son allocution, à l’occasion de la journée d’information organisée dans le cadre de la semaine mondiale pour le bon usage des antimicrobiens (18-24 novembre), le ministre a fait savoir que l’usage abusif des antibiotiques pourrait conduire à une propagation accélérée de la résistance aux antimicrobiens.

« La résistance aux antimicrobiens nécessite le recours à des médicaments coûteux, prolonge la période de maladie et de traitement et accable les familles et la société », a-t-il dit . Selon lui, les pouvoirs publics sont conscient des ces danger et ils s’engagent à faire face à ce danger en mettant en œuvre un plan d’action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

Il mis l’accent sur l’importance du suivi du phénomène de l’antibiorésistance par l’Institut Pasteur

en tant que laboratoire de référence dont il faut renforcer les moyens de contrôle de la résistance aux antibiotiques chez les animaux à travers le dispositif mis en place par le ministère de l’Agriculture.

La célébration de semaine mondiale est une occasion de faire connaître au grand public, aux professionnels de la santé humaine et animale la problématique de 
l’antibiorésistance et de les sensibiliser sur les conséquences néfastes de cette résistance.
Le Pr. Benbouzid a rappelé que le bon usage des antibiotiques implique la mise en place de la stratégie nationale au sein  des établissements de santé ainsi que la mise en place de mesures 
prioritaires pour une maitrise de la consommation des antimicrobiens, 
notamment les antibiotiques. 

Le Ministre a indiqué que son département a mis en place un cadre règlementaire à travers la création d’une commission nationale multidisciplinaire chargée du contrôle de la consommation des antimicrobiens qui travaille en coordination avec des réseaux de contrôle de la résistance aux antimicrobiens et qui participe à la validation du guide thérapeutique.
Il a appelé a l’élaboration d’une feuille de route pour les premières interventions, en focalisant sur le bon usage des antimicrobiens et en renforçant la coopération multidisciplinaire et multisectorielle.
Selon les données de l’organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 700 000 personnes meurent d’infection causées par des germes résistants aux antibiotiques. Entre 2000 et 2030, la consommation mondiale augmentera de 202% et d’ici 2050 cette résistance provoquera le décès de 10 millions de personne chaque année. 

Fatma HadjOukari