Covid-19: les hospitalisations en hausse
Les nouvelles contaminations par la Covid-19 ne cessent d’augmenter. Selon le dernier du ministère de la santé, 191 nouveaux et six décès ont été enregistrés. Ce qui inquiète les professionnels de la santé c’est la hausse des hospitalisations. Une situation engendrée, selon le Pr Kamel Djenouhat , société algérienne d’immunologie par un relâchement total dans le respect des mesures barrière le refus de la vaccination. L’inquiétude réside, selon lui, dans l’évolution de cette situation épidémiologique, puisque le chiffre est passé de 70 cas à presque 200 cas chaque 24 heures. Selon lui, plus de 2000 lits sont occupés au niveau national.
« Pour le moment on ne sait pas est-ce que cette vague va s’arrêter à 500 ou 604 cas par jour où elle va atteindre 1000 cas, mais les chiffres que nous enregistrons ces derniers jours on peut gérer la situation et de mieux se préparer pour toute éventuelle flambée », a-t-il dit.
Et d’ajouter « on ne sait pas encore est-ce qu’on va revivre le scénario de la troisième vague notamment dans un contexte marqué par l’apparition du nouveau variant Omicron. C’est pour cette raison qu’il est très difficile de prédire et de dire qu’on ne peut connaître la même situation que nous avons traversée durant l’été dernier ».
Selon lui, l’anticipation est la meilleure arme pour mieux maîtriser la situation et de prendre les précautions nécessaires afin de réduire la violence la virulence de cette quatrième vague. L’appel, pour le chef de service du laboratoire centrale d’immunologie à l’hôpital de Rouiba, est urgent, il faut revenir le plus tôt possible au respect des mesures barrière d’autant plus que les virus se trouvent un terrain durant la saison hivernale où les espaces publics et dans les transports en commun tout est fermé.
Le port de la bavette doit être un geste sans fermer notre appel à la population de faire très attention à porter sa bavette. La disponibilité de plusieurs marques de vaccins et une unité que plusieurs pays non pas alors saisissez cette occasion pour se faire vacciner. «Si certains pays africains n’ont pas dépassé 10% de personne vaccinée ce n’est pas parce qu’ils refusent la vaccination mais le vaccin n’est pas disponible et pour nous malgré la disponibilité de plusieurs on est encore loin d’atteindre l’objectif de vacciner plus de 20 million de sa population », a-t-il expliqué.
Le Pr Djenouhat s’inquiète aussi du sort des cinq millions de personnes ayant uniquement reçu une seule dose. « Je ne comprends pas pourquoi il refuse de faire la deuxième dose », s’est-t-il interrogé. Une occasion pour lui, de réitérer son appel afin de compléter leur chemin vaccinal. Selon lui, il n’est pas trop tard pour recevoir la deuxième dose même après trois ou quatre mois après la première dose. Selon lui, la quatrième vague sera celle des non vaccinés.
« Il est vrai que l’Omicron est source d’inquiétude mais le plus inquiétant pour le moment c’est le variant Delta qui fait peur», a-t-il ajouté. Par ailleurs, Pr Djenouhat a estimé que l’introduction du variant Omicron en Algérie est une question de quelques jours puisque le premier cas a été identifié en Tunisie.
Selon lui, son évolution est exponentielle flagrante puisque l’Afrique du sud est passée de 300 cas en 16.000 nouveaux en une semaine.
Fatma HadjOukari