Pr Fawzi Derrar : « le Delta est notre préoccupation majeure »
En dépit de l’apparition du nouveau variant baptisé Omicron, la souche Delta demeure la principale cible. C’est ce qu’a indiqué ce lundi le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), le Dr Fawzi Derrar. « Il ne faut pas actuellement se tromper de cible », a-t-il déclaré sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, précisant que la cible principale reste le variant Delta. Le Dr Derrar a précisé qu’à côté du Delta, il y a une cible émergente qui est le variant Omicron et selon les données du Centre européen du contrôle des maladies, nous allons un problème majeur d’Omicron aux environs de février ou mars 2022.
« Il est probable qu’Omicron remplacera le variant Delta en termes de taux de propagation à partir de février ou mars 2022 », a indiqué le DG de l’IPA. « Actuellement, la cible principale est le variant Delta et il est absolument qu’on revienne aux mesures préventives essentielles telle que la vaccination qui constitue la seule solution pour atténuer l’effet potentiel de la vague épidémique du variant Delta et de retarder au même temps la propagation d’Omicron », a-t-il affirmé.
S’agissant des caractéristiques du variant Omicron, le DG de l’IPA a affirmé qu’il y a très peu de données sur cette nouvelle souche. « Nous allons avoir peut-être plus de données dans les semaines à venir pour essayer d’expliquer le caractère de transmissibilité de ce virus qui semble être plus contagion que le Delta », a-t-il affirmé.
Concernant la réponse vaccinale contre Omicron, le Dr Derrar a affirmé que l’efficacité des vaccins contre le variant Omicron n’est pas encore prouvée scientifiquement, précisant qu’il n’existe pas encore de données sur ce volet.
« On essaye de tester, à présent, l’activité neutralisante des sérums vaccinaux contre les souches de l’Omicron et on aura les résultats dans une ou deux semaines », a-t-il ajouté. Pour le DG de l’IPA, en dépit de l’absence d’ informations sur l’efficacité des vaccins contre le variant Omicron, la vaccination demeure la solution pour se protéger contre les formes graves du coronavirus.
La vaccination reste bénéfique quel que soit le scénario, parce que l’immunité résiduelle qui persiste après une vaccination peut protéger contre les formes graves », a affirmé le Dr Derrar. Il a affirmé enfin que la généralisation du pass sanitaire permettra de faire adhérer les citoyens à la vaccination.
Karim Yahyaoui