Dr Lotfi Benbahmed : « 2022 sera l’année de l’exportation »

Le ministre de l’industrie pharmaceutique se réjouit des résultats réalisés par son secteur depuis sa création. Le Dr Lotfi Benbahmed a indiqué qu’en deux ans, la production nationale du médicament a augmenté de plus de 50 % en valeur. Invité par la radio nationale, le premier responsable du secteur a fait savoir que les objectifs qui ont été signés au ministère sont atteints graduellement puisque la production nationale est passée de 2 à 3 milliards de dollars. « Un acquis très important pour un ministère qui n’a pas encore deux ans d’existence », s’est-il félicité. Pour l’année 2021, l’Algérie a économisé 800 millions de dollars sur la facture des importations du médicament. Pour le ministère, l’Algérie est en train d’assister à une véritable relance du secteur notamment avec l’entrée en production de plusieurs unités et l’ouverture de nouvelles lignes de production.
« Même si le processus d’enregistrement reste parfois encore assez lourd à cause des exigences de qualité et travail des experts demande un certain nombre de temps pour s’assurer de la qualité qui doit être égale au norme International », a-t-il expliqué. Au cours de son intervention, Dr Benbahmed a précisé que la régulation des importations ne s’est pas faite au détriment de la disponibilité des produits pharmaceutiques.
Nous n’avons plus importé ce qui est disponible sur le marché national, cette démarche vise à développer et encourager la production locale et de répondre à nos besoins », a-t-il précisé. Selon lui, l’importation est le complément production nationale qui est une valeur ajoutée puisqu’elle est créatrice de ressources et d’emploi.
Il a promis d’accompagner les entreprises qui ont besoin d’une technologie comme la production de l’insuline, l’oncologie et les bio similaires qui ont besoin de coopérations avec des laboratoires internationaux et locaux selon la réglementation en vigueur.
Dr Benbahmed a rappelé que depuis 2017 , près de 60 projets ont été bloqués et des milliers de produits n’ont pas été enregistrés. Avec la mise en place l’agence nationale de produits pharmaceutiques, l’agence de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, des attestations de régulation, la publication d’un certain nombre de décrets et d’arrêté des cahiers des charges ont permis de concrétiser un certain nombre d’objectifs. Le but, pour lui, sera d’étudier et de voir avec le partenaire comment l’Algérie peut introduire et acquérir de nouvelles technologies afin d’aller vers la concrétisation de tous les objectifs tracés par les gouvernements. Interrogé sur les exportations, le ministre a fait savoir que l’Algérie a démarré de zéro puisque les chiffres des produits pharmaceutiques exportés sont quasiment.
« Avant nous ne disposions pas de la réglementation et actuellement les fabricants peuvent avoir des autorisations à l’exportation en quelques temps »,a-t-il ajouté. Le ministère de l’industrie pharmaceutique est en train de mettre en place avec d’autres départements ministériels un certain nombre d’actions. Le ministre a annoncé l’organisation d’une foire dédiée à l’industrie pharmaceutique à Dakar en début de l’année 2022 en collaboration avec le ministère du Commerce.
L’année 2022 sera l’année de l’ouverture du champ d’exportation. Pour la première fois depuis l’indépendance que l’Algérie a mis en place des programmes prévisionnels d’exportation. « dans notre équation pharmaco économique notamment pour les multinationales où nous exigeons un taux d’exportation », a-t-il conclu.
Fatma Hadj-Oukari