L’institut pasteur est une entité à vocation scientifique et doit le rester.

La campagne de vaccination contre la grippe a débuté cette semaine elle est lancée cette année avec plusieurs semaines de retard.  S’appuyant sur les recommandations de L’OMS, le Dr Derrar a rassuré les plus sceptiques en affirmant qu’il n’y a pas de contre-indication à recevoir en même temps le vaccin anti grippal et celui du COVID.  Le vaccin antigrippal est fortement recommandé pour les adultes et enfants présentant une pathologie chronique et ceux souffrant de cardiopathies, d’infection pulmonaires chroniques, métaboliques (diabète, obésité etc.…). 

Les algériens ont pris l’habitude de se vacciner chaque année contre la grippe sans réticence aucune, ils trouvent pratiquement le même jour dans toutes les officines reparties sur le territoire national leur vaccin anti-grippal disponible. 

Peu d’entre nous se pose la question sur les moyens logistiques énormes qui doivent être déployés pour livrer les douze mille pharmacies reparties à travers un territoire aussi immense que celui de notre pays. 

En garantissant le respect de la chaine de froid (entre 2°et 8°) ceci a été rendu possible grâce aux grossistes répartiteurs qui sillonnent tous les jours le territoire national pour donner corps à notre politique nationale de santé publique. 

Ce métier ingrat est assuré par une centaine de grossistes répartiteurs présents sur une grande partie des wilayas de notre pays.  L’importation des vaccins étant le monopole de l’Institut Pasteur d’Algérie, les grossistes répartiteurs assurent la distribution aux officines   avec une marge de 4,6% qui ne couvre même pas leurs charges.

Plusieurs d’être eux avec lesquelles nous nous sommes entretenus et qui ont souhaité garder l’anonymat ne sont pas certains de poursuivre la distribution du vaccin anti grippal dans les prochaines années d’autant plus l’IPA exige un paiement cash à l’enlèvement. 

Sur un autre registre, il est paradoxal de noter l’engouement de certains pour le vaccin anti grippal et la réticence de ces mêmes personnes au vaccin Anti-covid-19. 

Dr. Djamel eddine Selhab