Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin: un long chemin à parcourir

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (ou MICI) regroupent la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH) qui se caractérisent par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, due à une dérégulation du système immunitaire intestinal représente un grand problème de santé publique. Selon le Pr Benameur, spécialiste du médecine interne à l’EPH de Rouiba, les malades ont un long chemin à parcourir. La maladie de Crohn, touche soit le grand intestin ou une partie terminale de l’intestin grêle comme elle peut toucher les deux segments etdes autres parties du tube digestif parfois. Donc c’est une maladie inflammatoire chronique qui touche l’ensemble du tube digestif de la bouche à l’anus.
L’atteinte ano périnéale est la singularité de cette maladie. Contrairement à la maladie de Crohn, la rectocolite a souvent lésions superficielles qui débute dans le rectum et une extension progressive sur l’ensemble du colon. Cette maladie est causée par plusieurs facteurs d’abord prédisposition génétique, des perturbations microbiote, le tabac, l’alimentation basée sur un régime gras sucre et sans fibres. A cela d’ajoute le stress qui selon les études est un autre facteur de risque. C’est une maladie qui surviennent préférentiellement chez les jeune adulte le diagnostic est souvent entre 20 et 30 ans. 15% des malades concerne les enfants, c’est une maladie qui touche les sujets jeunes mais elle survient aussi chez les sujets âgés après 60 ans. Il a fait savoir que cette maladie qui était fréquente dans les pays industrialisés touche même les pays en développement. L’incidence et en train d’être augmentée d’année en année dans plusieurs pays. L’Algérie, a l’instar de plusieurs autres maladies ne dispose pas des chiffres statistiques nationale qui concerne ces maladies.
L’âge de début concerne 10 à 15 % des enfants l’âge de début de 12 à 14 ans en moyenne.Le mode d’expression est présenté par deux signes typiques qui sont les douleurs abdominales chroniques et des diarrhées fréquentes parfois sanglantes jusqu’à six fois par jour. Ce sont les deux signes qui vont amener le patient à se présenter chez le médecin. Ces deux signes continuent leur évolution par des poussées-rémission.
L’évolution de ces poussées inflammatoire extrêmement variables selon le patient qui alterne des phases de rémission. Le patient peux aussi présenter d’autres signes, comme la fatigue, amaigrissement, fièvre, pâleur carence vitaminique notamment la vitamine B12, fuite des protéines état de dénutrition, de la cassure de la courbe de poids et de taille chez l’enfant et l’adolescent.
Selon lui, les MICI se manifestent aussi par des signes extra digestifs et elle concerne 20 % des patients. Le malade peut aussi présenter des inflammations au niveau des articulations comme une arthrite, aphte bucco, inflammation oculaire et atteinte vasculaire. Les MICI,a poursuivi Pr Benameur sont des maladies riches en signes. Selonlui, 15 % des cas nécessite une hospitalisation et les médecins sont obligés d’arrêter l’alimentation et la remplacer par la perfusion dans quelques jours parce qu’il y a un risque de mortalité. Chez certains patients, des complications surviennent comme la sténose digestive qui est appelée rétrécissement de l’intestin qui peut aboutir à son occlusion.
Un traitement médical permet le plus souvent de remédier à cette complication mais une chirurgie il est parfois nécessaire. Le cycle inflammatoire peut conduire à une fistule, un abcès qui finit par s’ouvrir reliant le segment intestinal malade à un autre segment digestif où y a un organe de voisinage (vessie, organes génitaux chez la femme et la peau). Des cas de perforation intestinale constituent une urgence chirurgicale en raison des risques liés à la péritonite aiguë avec un taux de mortalité très élevé s’il n’est pas pris en charge à temps. Le pratique risque de se développer un cancer avec le vieillissement des MICI. Pour réduire ce risque, un examen permettant de dépister l’apparition de lésions précancéreuses ou cancéreuses est régulièrement proposé aux patients.
Fatma Hadj-Oukari