Recherche clinique : à quand les textes règlementaires ?

La recherche clinique n’est pas uniquement bénéfique pour les patients et les professionnels de la santé mais aussi sur le plan économique. Intervenant aux travaux de la deuxième journée sur les études cliniques sous le thème : « Recherche clinique : l’Algérie sur la voie de l’innovation », organisée par la Société algérienne de pharmacie clinique et d’oncologie (ASCOP) et l’Agence nationale des produits pharmaceutiques et sous l’égide du ministère de l’industrie pharmaceutique, Dr Mariem Hediebel, de la faculté de pharmacie d’Alger a mis l’accent sur la nécessité de suivre le modèle des pays ayant relevé ce défi.
« Il est pour l’Algérie de rejoindre ces expériences relatives à la recherche clinique notamment dans la région Mena où l’Algérie est classée en dernière position ce qui veut dire que le nombre d’essai clinique dans notre pays est deçà des attentes et l’objectif sera de remonter dans ce classement au niveau de la région », a-t-elle dit. Avec un plan stratégique de recherche clinique, ce marché représente pour l’Algérie 223 millions de dollars d’ici deux ans. « Ce chiffre est facilement réalisable si seulement les autorités adoptent des mesures attractives et incitatives », a-t-elle expliqué.

La conférencière se dit confiante quant à la concrétisation de cet objectif puisque l’Algérie dispose d’une ressource humaine formée. La première opportunité qu’il faut puisque la partie recherche développement est inscrite au plan d’action du ministère de l’industrie pharmaceutique. Pour le sponsor la diversité des pathologies, transition épidémiologique sont une opportunité pour entamer des essais cliniques en Algérie.
Sur les défis à relever, Dr Hediebel a cité le travail de sensibilisation sur les bénéfices des études cliniques comme cela se fait dans plusieurs pays. Certaines firmes pharmaceutiques publient des spots sur les bienfaits des essais cliniques. « Si on veut vraiment développer les études cliniques en Algérie, il faut mettre le paquet sur le volet sensibilisation, la formation de la ressource humaine et la formation continue de toutes les personnes concernées par la recherche clinique pour réussir cette étape », a-t-elle ajouté.
Au volet réglementation, la spécialiste a évoqué la nécessité de mettre à la disposition des chercheurs des textes de lois. Cette dernière doit répondre aux standards internationaux. « On a besoin d’études cliniques en Algérie et qui auront sûrement des impacts positifs sur tous les plans », a-t-elle conclu.
Fatma Hadj-Oukari