Les pistes envisagées pour la réforme de la formation en médecine
Les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur se penchent sur la mise en œuvre de la réforme de la formation et de l’enseignement de la médecine. Cette décision est motivée par plusieurs facteurs tels que la situation épidémiologique mondiale et l’impératif de se mettre au diapason des avancées technologiques. Parmi les démarches envisagées par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur est la création de commissions hospitalo-universitaires qui auront la mission de prendre en charge les difficultés de fonctionnement au niveau des CHU et des facultés de médecine.
C’est ce qu’a affirmé ce mercredi le directeur général des enseignements et de la formation supérieure au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Boualem Saidani lors de son intervention sur la chaîne III de la Radio nationale.
Affirmant que la refonte de la formation en médecine est vitale, il a insisté sur la nécessité de former des médecins référents, c’est-à-dire des médecins généralistes spécialistes en augmentant la durée de la formation.
« La durée de ce programme d’enseignement et l’ambition de former des médecins référents (médecins généralistes spécialistes) obligent le ministère de l’Enseignement supérieur d’envisager une nouvelle révision qui pousserait la formation jusqu’à neuf ans », a-t-il déclaré.
Il a indiqué que l’objectif du prolongement de la durée de la formation des médecins généralistes est d’avoir des médecins généralistes spécialistes.
« À travers le monde, il y a ce changement en matière de durée de formation, puisqu’il s’agit d’une spécialisation. Nous n’aurons pas de médecins généralistes, mais des médecins généralistes spécialistes », a-t-il détaillé.
Le même responsable a souligné que la nouvelle refonte de formation en médecine qui est encore en discussion ne concerne pas tous les étudiants en cours de formation.
Il a fait savoir que la réorganisation de l’architecture des enseignements est parmi les démarches envisagée où la notion d’unité remplacera celle du module. Le remplacement de la notion du module par celle de l’unité « nous permet de nous intéresser à l’enseignement de la pathologie, du traitement et de la prévention. C’est un grand chantier à travers lequel nous essayons de marquer un saut qualitatif en matière de la formation médicale », a ajouté le responsable.
Dans le même cadre, l’invité de la chaîne III a affirmé qu’il est urgent de réformer la grille d’évaluation pour la promotion des hospitalo-universitaires. « Nous avons une grille d’évaluation qui date de trente ans. Il est important de la revisiter. Nous voudrions marquer un saut qualitatif sur six aspects : prendre en considération la production scientifique et pédagogique de l’hospitalo-universitaire, son activité sanitaire, sa vision concernant la chefferie de service, les responsabilités qu’il aurait accomplies sur le plan managérial et son ancienneté », a déclaré encore le responsable du ministère de l’Enseignement supérieur.
Karim Yahyaoui