Cardiopathies ischémiques : Des maladies silencieuses mortelles
L’Algérie est classée parmi les pays à plus haut risque de cardiopathiesle, a indiqué le Dr Sofiane Chemri, maître assistant en cardiologie à faculté de médecine d’Alger. Lors d’un webinaire organisé par l’association Medsa Al Jazair sur les risques cardio-vasculaires chez l’homme, le praticien a fait savoir que les algériens traitent mal notre hypertension, notre diabète le cholestérol et déploré le manque de dépistage précoce et la conséquence est très lourde qui l’infarctus du myocarde.
« Quand on parle des maladies cardio-vasculaires on fait référence directement à la cardiopathie ischémique qui occupe la tête des atteintes cardiologiques »,a-t-il dit.
L’Algérie, selon lui, est passée de statut du pays à forte présence des maladies infectieuses aux maladies des pays développés avec une mutation épidémiologique à savoir les maladies cardiopathies ischémique qui sont l’une des causes majeurs de mortalité dans le monde et en Algérie.
Selon les données de l’organisation mondiale de la santé OMS. Étant donné que la maladie de cardiopathie est multifactorielle, il ne faut pas s’attendre à trouver un facteur causal. Les facteurs de risque sont apparus pour prévoir morbi-mortalité. « On note que le nombre d’études prospectives qui s’intéressent à la maladie coronaire sont assez réduites », a-t-il regretté.
Le conférencier a énuméré les facteurs de risques modifiables. En tête il y a le tabagisme qui accroît les lésions athéromateuses par altération de la fonction endothéliale d’où l’importance de lutter contre toute sorte de tabagisme. L’hypertension artérielle vient en deuxième position. Elle représente un grand facteur de risque surtout avec l’âge, à partir de 55 ans pour l’homme et 60 ans pour la femme.
Le cholestérol et les maladies génétiques sont aussi des facteurs favorisant cette. Le nombre de diabétique, la malbouffe, la sédentarité et l’obésité sont des facteurs qui favorisent la maladie. La fréquence des cardiopathies ischémiques augmente chez l’homme puisque ils fument plus les femmes.
Chez ces dernières, avant l’âge de la ménopause, elles sont protégées par les hormones œstrogènes. Après la ménopause la femme rejoint l’homme ai niveau de la prévalence et l’incidence des cardiopathies ischémiques. Ces maladies sont des maladies silencieuses à la plaque.
Elles ne seront symptomatiques qu’une fois la réduction de diamètre de l’artère sera importante. Plus le diamètre diminue, plus le cœur ne va pas recevoir plus de sang d’où la nécessité d’un diagnostic précoce à partir de l’âge 40 ans par un simple scanner thoracique. L’hérédité joue un rôle important dans les infarctus chez les sujets jeunes de moins de 30 ans. « La non prise en charge des facteurs de risque va aboutir inéluctablement vers l’installation de la maladie »,a-t-il averti.
La prévention et le dépistage précoce réduisent sensiblement le taux de mortalité. Les sujets à risque sont appelés à chercher les signes d’atteinte coronaire. Chez la femme, les signes sont atypiques avec une douleur au niveau de la mâchoire, des bras, nausées, vomissements.
Chez l’homme, la douleur thoracique est plus fréquente, une douleur à type de brûlures dans la poitrine. Dr Chemri a réaffirmé que tous ces signes doivent alerter ces personnes et les consulter en urgence. « Le temps joue un rôle très important plus on consulte précocement plus le patient augmente la chance d’être sauvé. Vaut mieux consulter précocement et avoir un diagnostic négatif qu’un diagnostic tardif et même si le malade est sauvé il va vivre une insuffisance cardiaque »,a-t-il conclu.
Fatma Hadj-Oukari