Covid long: les consultations en hausse
La pandémie de la Covid19 n’arrête pas de surprendre la communauté scientifique. Depuis quelque temps, le Covid long ou le syndrome du Covid chronique est reconnu par plusieurs pays du monde comme étant une maladie à part entière. Les malades qui consultent pour ce problème sont de plus en plus nombreux. Plusieurs semaines après être touché par le Coronavirus, certaines personnes se plaignent d’une fatigue chronique, insomnie, essoufflement, dépression, douleur thoracique et trouble cognitif ce qui rend difficile l’accomplissement des tâches quotidiennes. L’organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu une cinquantaine de symptômes et il a été qualifié par la même organisation de maladies systémiques.
Selon le Dr Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik, ce problème devient de plus en plus fréquent et les services hospitaliers commencent à enregistrer une augmentation du nombre de consultations.
Pour une meilleure prise en charge de ces cas, le ministère de la santé en collaboration avec des experts à publier un guide de prise en charge distribué à tous les praticiens. Ce guide a été élaboré pour aider le praticien pour qu’il ait un consensus de prise en charge. Appelé aussi phase deux de l Covid19, les définitions et modalités de prise en charge sont en train d’évoluer. Pour lui, il est temps de reconnaître que la Covid est responsable de toutes ces complications qui peuvent apparaître plusieurs mois après la phase aiguë du virus. Selon lui, tous les organes peuvent être touchés par cette affection.
« il est vrai que le malades est perdu mais c’est au praticien de demander tous les examens nécessaire pour dire qu’il s’agit du Covid long et d’individualiser les examens et de suivre régulièrement ces malades », a-t-il expliqué. Selon lui, les difficultés que rencontrent les professionnels de santé ne sont pas spécifiques à l’Algérie puisqu’il s’agit d’un nouveau virus et toutes les informations qui circulent ne sont pas constantes.
Il a fait savoir que le syndrome touche également les enfants même ceux qui ont développé des formes simples du virus. « Il faut savoir que la prise en charge de ces malades est multidisciplinaire. Le plus important pour nous est de garder sous surveillance le plus longtemps possible ce patient et de ne pas le perdre et de bien l’orienter», a-t-il insisté.
Les spécialistes de la santé déplorent l’absence de preuve biologique qui puisse dire qu’il s’agit du syndrome du Covid chronique et son évolution diffère d’un patient à un autre et les séquelles ne sont pas visibles par les images radiologiques.
Fatma Hadj-Oukari