Dr Benbahmed sur la disponibilité des médicaments : « Nous sommes dans l’action, pas uniquement dans le commentaire »

Le ministre de l’industrie pharmaceutique a reconnu certaines perturbations et tensions pour les médicaments qui entrent dans le protocole de traitement contre la Covid-19. Invité par la radio nationale chaîne 3, le Dr Lotfi Benbahmed a réaffirmé que le marché du médicament n’a pas enregistré de rupture pour la simple raison que ces produits sont fabriqués localement que ce soit pour les anticoagulants, les antalgiques, les antibiotiques, le vaccin, l’oxygène et les tests antigénique.
« Depuis la création de notre ministère, la production des produits pharmaceutiques a triplé voire quadruplé en termes de quantité. Un certain nombre de phénomènes en fait que la disponibilité est remise en cause concernant certains médicaments», a-t-il dit . Pour combattre toutes ces perturbations, le département de Benbahmed a mis en place une nouvelle réglementation avec la création de quatre nouvelles pour prendre en charge à la fois des programmes d’importation et des programmes de production. Selon lui, ces tensions sont connues au niveau international notamment celui au transport et la disponibilité des matières premières.
Pour éviter toute rupture, le secteur de l’industrie pharmaceutique place des programmes d’anticipation. « Pour avoir les seringues pré-remplies de Lovenox on doit attendre six mois. Pour pouvoir assurer sa disponibilité nous avons pris des mesures anticipatives en renforçant nos stocks à la fois pour la matière première, les principaux actifs et les intrants. Pour l’oxygène nous avons mis en place une coopération intersectorielle constituer le stock on est en place d’une nouvelle unité de production»,a-t-il ajouté.
Pour le paracétamol, le secteur de l’industrie pharmaceutique a mis en place quatre nouvelles unités de production et les quantités produites s’élèvent à près de 3 millions de boîtes par semaine et 1,2 million de seringues durant la semaine précédente pour varinox et Lovenox.
Selon lui, l’État se prépare à travers un dispositif particulier en changeant l’Observatoire national produit pharmaceutique qui regroupe plusieurs secteurs, syndicats et associations de malades pour assurer une disponibilité continue des médicaments. « Nous avons réquisitionné toutes les unités de production mesure d’anticipation. Nous sommes dans l’action et non pas dans le commentaire »,a-t-il affirmé.
Au cours de son intervention, le Dr Benbahmed a fait savoir que son département a lancé une enquête pour déterminer les raisons et les acteurs qui sont derrière cette rétention. « Après plusieurs visites d’inspection nous avons constaté qu’il y a effectivement des rétentions de plusieurs médicaments », a-t-il indiqué. Et d’ajouter « Après une campagne qui a durée moins d’une semaine, les pharmaciens d’offices peuvent témoigner d’ors et déjà que les quantités livrées de médicaments réapparaissent que par enchantement en leur proposant des quantités importantes ».
Des sanctions, a poursuivi le ministre, ont été prononcées à l’encontre des acteurs qui dernière ces perturbations. Les services de contrôles continueront ces visites et de lutter contre les lobbies d’importation qui « rêvent de voir le ministère de l’industrie pharmaceutique perdre ces prérogatives ». « Ces lobbies qui sont qui se trouvent même parmi les distributeurs qui sont contre la production nationale et à travers la spéculation et la rétention pour freiner la production nationale », a-t-il lâché. Il a également annoncé que le nouveau cahier des charges de la distribution de médicament sera achevé dans quelques jours et sera publié dans le journal officiel et tous les distributeurs seront réagréés vers la fin du mois février.
Fatma Hadj-Oukari