L’OMS préqualifie un médicament contre l’arthrite pour les formes graves de la Covid-19

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé hier, vendredi, avoir pré-qualifié un nouveau médicament pour soigner les cas graves de la Covid-19. Il s’agit de tocilizumab, un médicament utilisé pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. La pré-qualification de tocilizumab par l’OMS permettra de soigner les patients atteints de formes graves du Covid 19, afin de rendre plus accessible ce médicament coûteux.
La décision de l’OMS est motivée par le fait que le tocilizumab a démontré sa capacité à réduire le risque de décès et la durée d’hospitalisation de certains patients atteints de formes graves du coronavirus. Ce médicament s’est avéré qu’il était efficace pour lutter contre la redoutable « tempête de cytokine », réaction excessive du système immunitaire et cause importante de mortalité chez des patients atteints de la Covid-19.
Prescrit comme un traitement de la polyarthrite rhumatoïde, le tocilizumab est un anticorps monoclonal qui entre dans la composition d’un médicament du géant pharmaceutique suisse Roche. Le tocilizumab a auparavant été autorisé principalement pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde dans quelque 120 pays.
Trois différentes versions de l’anticorps monoclonal ont été ajoutées par l’OMS sur sa liste des médicaments préqualifiés pour lutter contre le Covid 19, a annoncé l’organisation onusienne. L’OMS précise que le processus de préqualification est destiné à garantir la qualité, la sécurité et l’efficacité des produits médicaux fournis aux pays en développement.
Il est à signaler qu’en vue de traiter des cas graves de la Covid 19 en milieu hospitalier, outre l’OMS, son utilisation a été déjà recommandée par les États-Unis et l’Union européenne. Toutefois, la généralisation de l’utilisation du tocilizumab peut rencontrer des difficultés à cause de son prix onéreux et sa disponibilité en quantités limitées.
Des discussions entre l’OMS et Roche sont en cours en vue d’une éventuelle baisse de prix et une amélioration de l’accès au remède pour les pays à revenus faibles et moyens, détaille l’organisation onusienne.
Karim Yahyaoui