OMS : Plus d’un milliard de personnes dans le monde souffrent d’obésité

Le monde a célébré, la Journée mondiale de lutte contre l’obésité qui coïncide avec le 4 mars de chaque année. Alors que cette maladie continue de toucher notamment les jeunes, les chiffres des personnes souffrant d’obésité continuent de grimper d’année en année. À l’occasion de la célébration de cette journée, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dressé un bilan de la lutte contre l’obésité tout en annonçant le nombre de personnes touchées.
Plus d’un milliard de personnes dans le monde sont obèses, a indiqué l’OMS, précisant que ce nombre ne cesse d’augmenter. L’organisation onusienne a souligné que parmi les chiffres qui dépassent le un milliard de personnes obèses, 650 millions sont des adultes, 340 millions d’adolescents et 39 millions d’enfants.
L’organisation onusienne a appelé les pays à « faire davantage pour inverser cette crise sanitaire prévisible et évitable ». Mettant en garde contre la hausse continue des chiffres, l’OMS prévoit que d’ici 2025, environ 167 millions de personnes, adultes et enfants, seront en moins bonne santé parce qu’elles sont en surpoids ou obèses.
L’OMS a indiqué que le surpoids et l’obésité, considérés autrefois comme un problème des pays à revenu élevé, sont désormais en augmentation dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, en particulier dans les milieux urbains.
Pour ce qui est du lien entre le coronavirus et l’obésité, l’OMS a indiqué que les personnes souffrant d’obésité sont trois fois plus susceptibles d’être hospitalisées pour une infection à la Covid-19.
L’organisme onusien a indiqué que la clé de la prévention de l’obésité est d’agir tôt, idéalement avant même la conception d’un bébé. Une bonne nutrition pendant la grossesse, suivie d’un allaitement exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois et d’un allaitement continu jusqu’à 2 ans et au-delà, est la meilleure solution pour tous les nourrissons et jeunes enfants.
Dans le même temps, les pays doivent travailler ensemble pour créer un meilleur environnement alimentaire afin que chacun puisse avoir accès à une alimentation saine et en avoir les moyens. Les mesures efficaces consistent à limiter la commercialisation auprès des enfants d’aliments et de boissons riches en graisses, en sucre et en sel, à taxer les boissons sucrées et à faciliter l’accès à une alimentation saine et abordable.
Les villes et les villages doivent faire de la place pour la marche, le vélo et les loisirs en toute sécurité, et les écoles doivent aider les ménages à inculquer aux enfants des habitudes saines dès le plus jeune âge, recommande l’OMS.
Ayant des répercussions sur la plupart des systèmes de l’organisme, l’obésité touche le cœur, le foie, les reins, les articulations et l’appareil reproducteur. Elle entraîne une série de maladies non transmissibles, telles que le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension et les accidents vasculaires cérébraux, diverses formes de cancer, ainsi que des problèmes de santé mentale.
Karim Yahyaoui