Coronavirus: De nouvelles différences génétiques identifiées chez les patients graves

Il ressort des résultats d’une vaste étude publiée ce lundi 7 mars que 16 nouveaux variants génétiques ont été identifiés par les scientifiques chez des personnes ayant développé une forme grave de la Covid-19. Ces résultats peuvent aider les chercheurs à développer des traitements pour les patients atteints de formes sévères de la maladie. Les résultats de cette étude suggèrent que ces personnes ont des gènes qui les prédisposent à ne pas pouvoir limiter soit la capacité du virus à se répliquer, soit l’inflammation excessive et la coagulation du sang.
Pour les scientifiques, ces découvertes, publiées dans la revue Nature, pourraient aider à classer par ordre de priorité les traitements susceptibles de fonctionner contre la maladie. Le consultant en médecine des soins intensifs à l’Université d’Édimbourg (Ecosse), Kenneth Baillie, l’un des auteurs de l’étude a affirmé que « cette découverte pourrait même, à terme, aider à prédire quels patients pourraient souffrir de formes sévères de la maladie. « Il est potentiellement possible qu’à l’avenir nous soyons en mesure de faire des prédictions sur les patients sur la base de leur génome lorsqu’ils sont pris en charge en soins intensifs ».
Une analyse génétique de près de 56.000 échantillons de personnes en Grande-Bretagne. Il ressort de cette analyse des différences dans 23 gènes chez les patients atteints de la Covid-19 qui sont tombés gravement malades, par rapport à l’ADN d’autres groupes inclus dans l’étude, dont 16 différences qui n’avaient pas été identifiées auparavant.
Les scientifiques pourraient être guidés par ces nouvelles découvertes dans leur recherche de médicaments existants qui pourraient être utiles pour traiter la maladie. Les chercheurs ont ainsi trouvé des changements dans des gènes clés régulant le niveau du facteur VIII, une protéine qui intervient dans la formation des caillots sanguins.
« La coagulation du sang est l’une des principales raisons pour lesquelles les patients atteints de COVID développent un manque d’oxygène. Il est donc possible de cibler cette protéine pour empêcher la formation de ces caillots », a déclaré Kenneth Baillie. « Nous ne pouvons (toutefois) pas savoir si ces médicaments fonctionneront avant de les tester sur des personnes », a-t-il ajouté.
Karim yahyaoui