CREA : création d’une commission féminine au profit du renouveau économique

Le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) a procédé, mardi à Alger, à la création d’une commission féminine au profit du renouveau économique escompté, en élaborant des propositions concrètes pour faire avancer le droit des femmes dans la sphère économique.
Lors d’une conférence organisée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, la membre du CREA et directrice de l’entreprise de recyclage « Plasticycle », Besma Belbedjaoui, a été nommée à la tête de la nouvelle commission de ce patronat.
Mme Belbdjaoui a tenu, à cette occasion, à rappeler que l’Algérie a développé plusieurs lois pour la protection de la femme et de la famille, formulant sa volonté de soutenir la place de la femme au sein de l’économie nationale « sans pour autant porter atteinte à la cohésion de la société et de la famille algérienne ».
« Nous sommes des femmes entrepreneures algériennes qui voulons apporter un renouveau économique à notre pays », a-t-elle affirmé, citant des études montrant que la croissance économique des pays connait une plus forte hausse lorsque la parité homme-femme est assurée.
Mme Belbdjaoui a ainsi plaidé en faveur d’un climat d’investissement en Algérie encourageant l’entreprenariat féminin et une participation plus importante de la femme au sein du marché du travail en veillant à l’application des programmes de soutien de l’Etat.
Intervenant lors de cette cérémonie, le président du CREA, Kamel Moula, a fait savoir que cette commission doit contribuer à affirmer la plus-value des femmes dans un monde économique « encore très peu paritaire ».
« Je souhaite qu’au sein de notre organisation syndicale, nous mettions en place les outils pour construire une entreprise plus performante face à l’enjeu du sexisme », a-t-il indiqué.
Pour ce faire, le président du CREA a affirmé « ouvrir les portes » du syndicat patronal qu’il préside, aux femmes « afin de les accompagner au mieux dans la résolution de leurs difficultés de chefs d’entreprise ».
Il a ainsi estimé que « le renouveau économique algérien ne sera pas complet s’il n’est pas accordé avec le renouveau économique au féminin ».
De son côté, la PDG du groupe public Saidal, Fatoum Akacem, a souligné l’intérêt de défendre le droit des femmes dans le monde économique à travers « une seule approche, celle du travail et une seule démarche, celle de la détermination ».
Mme. Akacem a ainsi énuméré les engagements relatifs à son poste de responsabilité à la tête du laboratoire pharmaceutique public. Elle a ainsi cité la politique du groupe intégrant un management de performance « sans que cela ne change la vocation première de public de la santé ».
Elle a aussi indiqué vouloir créer une synergie entre femmes et hommes du groupe pharmaceutique au profit de sa compétitivité.
Pour sa part, le vice-président du CREA, Abdelouahed Kerrar, a formulé la proposition de réaliser un travail d’information auprès des femmes activant chez elles ou dans l’informel pour activer dans le formel et bénéficier ainsi de leurs droits sociaux.
Il a aussi soumis l’idée d’une « enquête salariale sérieuse » afin de faire des constats précis autour des conditions d’exercice des femmes et proposer par la suite les changements adéquats.