Pr Khiati : « Le secteur privé ne représente que 3% du système de santé national »

Le président de la Fondation pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiati, a indiqué ce samedi 9 avril que le secteur privé ne représente que 3% du système de santé national. « Il faut soutenir et développer le secteur privé qui ne représente actuellement que 3% du système de santé national, c’est un taux faible », a-t-il indiqué lors de son intervention sur les ondes de Radio Sétif à l’occasion de la journée mondiale de la santé qui coïncide avec le 7 avril de chaque année.
Il a affirmé que le développement du secteur privé est parmi les projets qu’il faut lancer en vue de réformer le système de santé national. Il a indiqué aussi que la réforme du secteur nécessite de relever une série de défis à commencer par la numérisation et la mise en place d’un réseau qui permet de connecter tous les établissements hospitaliers.
« Le défi urgent qui constitue une priorité pour réformer le système de santé après la Covid-19 c’est le lancement du projet de numérisation du secteur et en place d’un réseau qui permet de connecter les différentes structures de santé », a-t-il déclaré.
Le professionnel de la santé a cité aussi un autre volet nécessaire à la réforme du secteur, à savoir la création d’un Conseil supérieur de la santé. « Nous appelons à créer un Conseil supérieur de la santé, une institution scientifique et médicale qui aide les responsables à réfléchir à des solutions à tous les problèmes et à anticiper toutes les maladies et épidémies à venir », a-t-il plaidé le Pr Khiati.
Évoquant le cadre réglementaire pour le médecin de référence ou médecin de la famille, il a indiqué que sa mise en place a enregistré un retard. Il a déclaré à ce propos que « l’idée d’un médecin de famille ou d’un médecin de référence n’a pas encore été mise en œuvre malgré la présence de la loi dans ce domaine afin de réduire le temps et les coûts ».
Le président du Forem a cité aussi une autre difficulté à laquelle fait face le secteur. Il s’agit « du manque d’opérations de transplantation où l’Algérie ne dispose que d’un ou deux centres de greffe en dépit de la forte demande en ce type d’intervention, alors que nous avons proposé la création de centres spécialisés comme la transplantation rénale, qui coûte cher », a-t-il détaillé.
Karim Yahyaoui