Dr Abdelouahed Kerrar : « C’est légitime d’avoir l’ambition d’abriter le siège de l’Agence africaine du médicament »
Le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), le Dr Abdelouahed Kerrar a indiqué que l’Algérie représente avec l’Afrique du Sud un tiers du marché africain du médicament. Dans une déclaration au site « 37 degrés », il a rappelé que l’Algérie est l’un des quatre pays en Afrique, avec l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Nigeria, à avoir plus de 50 unités de fabrication de produits pharmaceutiques.
Évoquant la coopération entre les laboratoires pharmaceutiques et le domaine de l’enseignement supérieur, le Dr Kerrar a mis en exergue l’intensification de la coopération indiqué entre les entreprises et les universités.
Ce sont tous ces atouts qui alignés, peuvent porter l Algérie à abriter cette nouvelle agence Africaine.
S’agissant de la candidature de l’Algérie pour abriter le siège de l’Agence africaine du médicament, il a affirmé que « c’est tout à fait légitime d’avoir cette ambition d’abriter le siège de la nouvelle Agence africaine du médicament. Nous sommes en compétition avec le Rwanda et j’espère qu’en mois de juillet prochain, la décision sera prise en notre faveur », a-t-il déclaré.
Il a estimé que même si la décision ne sera pas en faveur de l’Algérie, c’est une source de fierté d’être retenu parmi les deux pays candidats et c’est une reconnaissance du niveau auquel est arrivée l’industrie pharmaceutique algérienne.
Par ailleurs, le président de l’Unop a affirmé que cette Agence a beaucoup de travail à faire dont l’harmonisation de la réglementation sur tous les pays d’Afrique, la lutte contre la contrefaçon, l’accessibilité des Africains aux soins et aux biotechnologies.
« Avec cette « mondialisation asymétrique » et l inégalité flagrante d’accès aux soins ,les pays africains n’auront pratiquement aucune chance d accéder aux innovations, donc cette agence aura pour charge de trouver les moyens et les voies pour permettre aux pays africains riches ou pauvres d’avoir accès aux médicaments, de faire barrage à la contre façon et d’avoir accès à l’innovation », a-t-il ajouté.