Les dépenses mondiales en médicaments atteindront 1,8 milliard de dollars d’ici 2026
Les dépenses mondiales en médicaments basées sur les niveaux de prix facturés devraient augmenter de 3 à 6% jusqu’en 2026 pour atteindre environ 1,8 milliard de dollars d’ici 2026, y compris les dépenses en vaccins contre la COVID-19 et en nouveaux traitements, selon un nouveau rapport, The Global Spending and Usage of Medicines, publié par l’IQVIA Institute for Human Data Science.
Les dépenses cumulées totales en vaccins contre la COVID-19 depuis leur introduction jusqu’en 2026 devraient s’élever à 251 milliards de dollars, en grande partie à partir de la vague initiale de vaccinations qui doit être achevée d’ici 2022 dans la plupart des pays. Au cours des années suivantes, on s’attend à ce que des injections de rappel soient nécessaires chaque année ou plus souvent, car la durabilité limitée de l’immunité et l’émergence continue de variantes virales incitent à recommander des inoculations supplémentaires.
Les dépenses mondiales en médicaments seront stimulées par une croissance plus forte du marché du pharmerging jusqu’en 2026 et compensées par une croissance plus lente sur les marchés développés causée par des pertes d’exclusivité pour les marques originales.
Au total, 300 nouveaux médicaments devraient être lancés au cours des cinq prochaines années jusqu’en 2026, soit beaucoup plus que les niveaux observés en moyenne au cours de la dernière décennie, et devraient pencher vers les médicaments de spécialité, de niche et orphelins.
Les lancements de nouveaux produits au cours des cinq prochaines années entraîneront de nouvelles dépenses de 196 milliards de dollars, largement compensées par des réductions des dépenses de marque, dont 188 milliards de dollars en raison de pertes d’exclusivité.
Voici quelques points saillants du rapport :
Croissance substantielle du marché mondial des vaccins et des traitements contre la COVID-19 : Les dépenses mondiales en vaccins devraient totaliser 251 milliards de dollars au cours des six années suivant leur première introduction jusqu’en 2026. Les nouveaux traitements pour le virus totaliseront 58 milliards de dollars au cours de la même période, pour un total de 309 milliards de dollars de dépenses en vaccins et traitements contre la COVID-19. La pandémie réduira les dépenses non liées à la COVID d’un total de 175 milliards de dollars au cours de la même période, et l’augmentation nette des dépenses à l’échelle mondiale devrait totaliser 133 milliards de dollars.
Marchés pharmerging: Sur les marchés pharmerging, la croissance absolue sera tirée par la Chine, qui devrait croître à un taux de 2,5 à 5,5% et ajouter plus de 30 milliards de dollars de dépenses annuelles d’ici 2026, tirée par une adoption et une utilisation accrues de nouveaux médicaments originaux.
Le marché américain: Sur la base des prix nets, le marché américain devrait croître de 0 à 3% au cours des cinq prochaines années, contre 3,5% au cours des cinq dernières années. Le nombre historiquement élevé de nouveaux produits contribuera à des dépenses de 114 milliards de dollars sur cinq ans, contre 93 milliards de dollars au cours des cinq dernières années, mais représentant une part plus faible du marché. Les principaux moteurs du ralentissement du taux de croissance sont la réduction de la croissance des prix pour les marques et l’impact accru des pertes d’exclusivité des marques, y compris les Biosimilaires, qui ont plus que doublé pour atteindre 141 milliards de dollars sur cinq ans, contre 57 milliards de dollars au cours des cinq années précédentes.
Japon: Le troisième plus grand marché mondial connaîtra des dépenses en médicaments stables à en baisse, y compris le passage probable de révisions de prix biennales à annuelles, qui ont commencé par des réductions de prix hors cycle en 2021. Les politiques de prix actuelles qui récompensent les marques innovantes protégées par brevet devraient se poursuivre, coïncidant avec le passage en cours aux génériques pour les médicaments plus anciens.
Europe : Les dépenses en Europe devraient augmenter de 3 à 6 %, soit un total de 51 milliards de dollars, au cours des cinq années se terminant en 2026, sans compter les dépenses en vaccins et traitements contre la COVID.
Nouveaux médicaments : Les nouvelles marques sur les marchés développés jusqu’en 2026 devraient augmenter leurs dépenses absolues pour atteindre 196 milliards de dollars, en hausse de plus de 20 % au cours des cinq dernières années, et poursuivre une période historiquement élevée de dépenses en nouveaux médicaments et se remettre en grande partie de l’impact de la pandémie. Les lancements de nouvelles substances actives devraient également se poursuivre à des niveaux plus élevés qu’au cours de la dernière décennie, avec une moyenne de 54 à 63 par an, totalisant 290 à 315 pendant cinq ans jusqu’en 2026.
Perte d’exclusivité de marque et augmentation des Biosimilaires : L’impact des pertes d’exclusivité passera à 188 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, principalement en raison de la disponibilité des biosimilaires, qui auront un impact plus important dans certains pays que les petites molécules. Les économies supplémentaires cumulées au cours des années 2022 à 2026 grâce aux nouveaux Biosimilaires atteindront environ 215 milliards de dollars.
Croissance du secteur thérapeutique : Les deux principaux domaines thérapeutiques mondiaux – l’oncologie et l’immunologie – devraient croître de 9 à 12 % et de 6 à 9 %, respectivement, jusqu’en 2026, stimulé par une augmentation significative des nouveaux traitements et de l’utilisation de médicaments et compensée par l’impact des Biosimilaires.
L’oncologie devrait ajouter 100 nouveaux traitements sur cinq ans, contribuant à une augmentation des dépenses de 119 milliards de dollars pour atteindre un total de plus de 300 milliards de dollars en 2026.
La croissance de l’immunologie devrait ralentir à 6-9% de 16,9% CAGR au cours des cinq dernières années, car les biosimilaires fournissent des traitements à moindre coût et compensent la croissance des volumes et des lancements de médicaments.
En outre, de nombreuses nouvelles thérapies sont attendues en neurologie, y compris de nouvelles thérapies contre la migraine, des traitements potentiels pour les maladies neurologiques rares et des thérapies potentielles pour les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
synthèse : M.B
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