Propagation du moustique tigre en Algérie : ce qu’il faut savoir

Le moustique-tigre connu pour sa capacité à transporter les maladies et les virus est présent en Algérie depuis 12 ans. Il se trouve principalement au niveau des wilayas Nord du pays.
Dans le cadre de la lutte et la prévention contre les dangers de cet insecte, l’Institut Pasteur d’Algérie a publié ce mardi des informations détaillées sur le moustique-tigre avec à la clé des conseils de prévention.
Rappelant que le moustique tigre, dont le nom scientifique est Aedes albopectus, est présent en Algérie depuis 2010, notamment dans la partie nord du pays, l’Institut Pasteur, dans un post publié sur sa page Facebook, a donné, d’emblée, les caractéristiques de cet insecte pour le reconnaître facilement.
« Le moustique tigre, dont le nom scientifique est Aedes albopectus, est un petit moustique d’une taille comprise entre 2 et 8 mm, donc plus petit que le moustique domestique (Culex pipiens) », indiqué l’Institut Pasteur (IPA).
La même source a précisé que le moustique tigre « est caractérisé par l’alternance de tâches blanches et noires sur son corps et est très actif tôt le matin et en fin de journée, avec une forte activité pendant les 2 à 3 heures qui précèdent le coucher du soleil. Cette espèce est très agressive envers l’homme, chez qui les membres inférieurs constituent une cible de choix ».
L’IPA a fait savoir que dans des conditions bien particulières, ce moustique peut transmettre des virus provoquant des maladies comme la Dengue, le Chikungunya ou le Zika, mais sa présence en nombre important ne signifie pas que les maladies qu’il peut véhiculer apparaîtront automatiquement, d’autant plus que les maladies citées n’existent pas dans notre pays à l’heure actuelle et qu’aucun cas transmis par ce moustique n’a été enregistré en Algérie. Le moustique tigre est actif du mois de mai au mois de novembre de chaque année.
L’organisme public a souligné le travail fourni pour surveiller et diagnostiquer les infections par le moustique-tigre.
« Que fait l’Institut Pasteur d’Algérie dans ce domaine : à travers deux de ses Laboratoires, l’Institut est chargé de la surveillance et du diagnostic de tout cas d’infection par l’une des maladies transmissibles par ce moustique », indique l’IPA.
Il a indiqué que des « techniques de laboratoires spécifiques seront utilisées ainsi que d’effectuer des études entomologiques, des études sur la capacité de transmission des maladies ainsi que des tests de sensibilité des moustiques aux insecticides, dans le cadre de sa contribution au programme national de lutte et de surveillance de ces maladies, établi par le Ministère de la Santé. Ceci au sein du Laboratoire des Arbovirus et Virus Émergents et du Laboratoire d‘Eco-Epidémiologie Parasitaire et Génétique des Populations ».
L’IPA a indiqué enfin que des explications sur la protection et que faire en cas de piqûre seront rendues publiques lors de prochaines publications.
Karim Yahyaoui