L’Obésité, un facteur de risque menaçant la santé publique
Le président de la Société algérienne d’obésité et des maladies métaboliques (SAOMM), Pr. Ammar Tebaibia a estimé jeudi à Alger que l’obésité était l’un des facteurs de risque menaçant la santé publique par « sa chronicité » qui nécessite une prise en charge précoce. S’exprimant lors d’une journée d’études sur l’obésité, le chef de service à la Clinique de la médecine interne « Arezki Kahal » relevant de l’EPH de Birtraria (Alger), Pr. Tebaïbia a précisé que « cette pathologie est, selon des organisations et sociétés scientifiques, l’une des maladies qui sont très répandues ces dernières années et des facteurs de risque qui menacent la santé publique, de par sa chronicité qui requiert une prise en charge précoce pour éviter des complications dangereuses ».
L’obésité, ajoute-t-il, est souvent une assise de certaines maladies telles les pathologies cardiovasculaires, l’hypertension, le diabète, l’infertilité et certains types de cancer. A ce titre, Pr. Tebaibia a rappelé l’enquête réalisée en 2017 par le ministère de la Santé en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), laquelle a révélé que 23% des Algériens souffrent d’obésité.
En mars 2022, le ministère de la Santé avait classé le phénomène d’obésité parmi les pathologies chroniques en raison de sa prévalence au sein de la société. Dans ce sillage, le spécialiste préconise l’activité physique dont la marche quotidienne, et le maintien d’un régime alimentaire sain, afin d’éviter les soins et le recours à l’intervention chirurgicale.
Parmi les facteurs à l’origine de l’obésité auprès des enfants et des adultes, Pr. Tebaibia a rappelé le recours excessif à la restauration rapide qui est riche en sucres et en graisses et aux boissons gazeuses. Il a par ailleurs exhorté les parents à éviter à leurs enfants d’ingurgiter des chips, des sucreries et des boissons nocives pour la santé en les remplaçant par des légumes et des fruits.
Dans le même sillage, il a relevé la nécessité de mettre à jour le Plan national de lutte contre les facteurs de risque au vu de son importance dans la prévention des pathologies chroniques, d’autant qu’il associe plusieurs secteurs en rapport avec la santé publique.