Découverte d’un foyer de grippe aviaire H5N1 en Algérie
Un foyer de grippe aviaire H5N1 à haute pathogénicité a été découvert en Algérie. Le foyer a été détecté au niveau d’une ferme à volailles située dans la wilaya de Médéa. La découverte de ce foyer a été annoncée vendredi dernier par l’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH) à travers son système de suivi des maladies liées à la zonosanitaire.
L’Organisation mondiale de la santé animale, qui cite un rapport des autorités sanitaires algériennes, a affirmé que le virus a tué 35.800 oiseaux dans une ferme située dans la wilaya de Médéa, et les 1 700 oiseaux restants du troupeau ont été abattus, a rapporté l’agence Reuters.
S’agissant du risque de contamination de l’être humain, la transmission du virus H5N1 de l’animal vers l’humain est un fait avéré, signale l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
L’organisme a affirmé que la grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage (poulet, oies, etc.).
« Si la plupart des virus aviaires n’affectent pas l’homme, certains sous-types parviennent parfois à franchir la barrière des espèces : c’est le cas du virus H5N1, pathogène pour l’homme et présent en Asie. A l’heure actuelle, la transmission du virus ne se fait que de l’animal à l’homme, mais les autorités sanitaires redoutent une évolution du virus vers une forme transmissible d’homme à homme, porte ouverte à une pandémie », a averti l’IPA.
Et d’ajouter : « À l’heure actuelle, dans tous les cas humains avérés de grippe aviaire, les personnes étaient en contact direct avec des volailles infectées et les très rares cas de transmission entre humains du virus H5N1 sont restés épisodiques ».
L’organisme public a affirmé que « cependant, la menace est toujours réelle : la propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine ».
Il a précisé aussi que « comme tous les virus grippaux de type A, le sous-type H5N1 a une grande capacité à muter au cours du temps, mais aussi à échanger ses gènes avec des virus grippaux appartenant à d’autres sous-types infectants d’autres espèces ».
L’IPA avertit également sur le fait que le risque de voir apparaître un nouveau virus capable de se transmettre d’homme à homme est à prendre en considération.
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Karim Yahyaoui