Investissement: le nouveau cadre juridique au centre du Forum économique algéro-français
Les perspectives d’amélioration du climat des affaires en Algérie, la promotion du partenariat, et les opportunités qu’offre le nouveau cadre juridique régissant les investissements, notamment étrangers, ont été relevées lundi à Alger à l’occasion du Forum économique algéro-français.
Les chefs d’entreprises et les représentants d’institutions en lien avec l’investissement, participant à ce forum qui se tient en marge de la 5ème réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français, ont mis en avant particulièrement la nouvelle loi sur l’investissement et son impact attendu sur le développement des Investissements directs étrangers (IDE).
« La nouvelle loi sur l’investissement s’inscrit dans le cadre des réformes économiques engagées par l’Algérie, visant à améliorer le climat des affaires. Elle apporte plusieurs nouveautés et introduit un cadre de régulation des IDE », a indiqué la directrice générale de la promotion de l’investissement au ministère de l’Industrie, Djouher Haddi.
Il s’agit, poursuit-elle, d’introduire un dispositif d’incitation pour améliorer le climat d’investissement et faciliter davantage l’acte d’investir.
« L’objectif de cette réforme majeure est surtout le renforcement de la confiance des investisseurs, par la garantie de la stabilité juridique », a-t-elle souligné devant un parterre composé notamment de chefs d’entreprise et de représentants de patronats algériens et français.
Après avoir énuméré les différents instruments d’appui aux porteurs de projets dont l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement et son guichet unique, Mme Haddi a expliqué que cette loi instituait des régimes d’incitation dédiés aux secteurs prioritaires permettant le transfert technologique, tel que le numérique, et à certaines régions dont les Haut-plateaux, le Sud, le Grand Sud, ainsi qu’aux zones à grand potentiel.
Pour sa part, le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie Algéro-française Rédha El Baki, a souligné que cette nouvelle loi et ses textes d’application « offrent les garanties nécessaires pour que des entreprises viennent s’installer et investir en Algérie ».
« La loi sur l’investissent, comme cadre juridique, est claire. Ce texte est apprécié par les entreprises françaises (…) », a-t-il notamment indiqué.
Pour le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) M. Sami Agli, l’Algérie est désormais dotée d’un cadre juridique « en faveur de l’investissement étranger ».
Selon lui, ce forum d’affaires bilatéral marque « un renouveau » qui signifie la nécessité de relancer le secteur industriel car, dit-il, « le modèle économique algérien est demandeur plus d’industrie et d’investissement ».
Les entreprises françaises saluent la nouvelle loi sur l’investissement
De son côté, le vice-président et porte-parole du Mouvement des entreprises de France (Medef), Fabrice le Saché, a souligné que « les entreprises françaises ont compris qu’il y a une nouvelle Algérie, et ont confiance dans les choix opérés par les autorités algériennes à travers le nouveau cadre régissant les investissements ».
Le représentant de l’organisation patronale française a appelé les opérateurs des deux pays à « travailler ensemble sur le continent africain » et « prospecter des secteurs comme l’énergie, le tourisme et l’agriculture ».
Il a appelé en ce sens à établir « une vraie alliance industrielle » entre les communautés d’affaires algérienne et française à même d’apporter le savoir-faire dans les deux sens, soulignant qu’il était favorable pour la création d’un Conseil des chefs d’entreprise algéro-français pour rendre opérationnels les projets d’investissement et de partenariat bilatéraux.