Considérée comme maladie stigmatisante : Constat sur la lutte contre le Psoriasis
La journée mondiale du psoriasis est célébrée à travers le monde le 29 octobre de chaque année. À cette occasion, le laboratoire pharmaceutique BEKER en collaboration avec l’Association nationale du Psoriasis ont fait état de la situation de la lutte contre cette maladie.
Cette maladie inflammatoire de la peau, considérée comme stigmatisante et méconnue du grand public, impacte lourdement la qualité de vie des patients, touche en Algérie 2 à 3 % de la population.
Pour ce qui est des chiffres dans le monde, elle touche environ 125 millions de personnes, précisent les laboratoires BEKER.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a reconnu le 24 mai 2014 le Psoriasis comme étant une maladie sévère non contagieuse douloureuse, inesthétique, invalidante, nécessitant un suivi médical régulier.
Concernant les symptômes et les causes du Psoriasis, cette maladie se manifeste par plusieurs types d’atteintes, le plus souvent par des plaques rouges présentant des squames blanches d’où leur appellation spécifique.
« Cela est dû à un renouvellement anormalement accéléré de la peau, chaque 3 à 6 jours au lieu d’une fois par mois. Cette maladie est classée chronique au long cours, vu son évolution par poussée entrecoupée par des rémissions, ce qui entraîne un manque d’adhésion au traitement », soulignent les laboratoires BEKER.
Le volet social considéré comme une conséquence de la maladie telle que la stigmatisation qui pèse sur le patient a été souligné.
« Le psoriasis, qui peut toucher une grande surface du corps, expose le malade au regard pesant de la société, entraînant un impact psychologique important pour la majorité des patients. Le psoriasis peut être associé dans 30 % des cas au psoriasis rhumatoïde », a ajouté la même source.
Les différents traitements du Psoriasis
Concernant la prise en charge et la disponibilité des soins, la même source a précisé que des moyens de traitements innovants sont disponibles aujourd’hui.
Il existe deux types de traitements varient selon la forme et du degré de sévérité de la maladie, appelés traitements de 1ère ligne et traitements de 2ème ligne.
Les traitements de 1ère ligne regroupent les traitements locaux ; crèmes, pommades ou gels. Si la surface touchée est étendue ou bien en cas d’échecs de ces derniers, on peut les associer à d’autres traitements par voie orale ; sachant que les effets secondaires potentiels de ces derniers en limitent la prescription.
S’agissant des traitements de 2éme ligne, en cas de non réponse, d’intolérance et de contre-indications aux traitements déjà décrits depuis une dizaine d’années, il existe d’autres traitements issus de la biothérapie à usage hospitalier pour les patients avec les formes les plus sévères et dont les coûts sont très élevés.
« Aujourd’hui, il existe de nouvelles classes thérapeutiques appelées molécules espoirs ou petites molécules avec une efficacité satisfaisante rapportée à l’indication permettant une meilleure observance et maniabilité du fait qu’elle soit sous forme orale. C’est le cas de l’Apremilast dont la fabrication en Algérie et le coût les rendent accessibles aux patients algériens », a précisé la même.
Le médicament Apremilast a été approuvé et utilisé, aux Etats Unis depuis 2014 et 2015 en Europe. S’agissant de l’Algérie, l’Apremilast a été introduite dans la nomenclature algérienne depuis 2021 avec l’enregistrement du Psoriasix®, un générique développé et fabriqué localement par les Laboratoires BEKER® pour répondre au besoin du patient Algérien.
Les médecins traitants peuvent prolonger la durée de rémission du patient en ayant les différentes formes à adapter selon le profil du patient.
« Un atout considérable pour le système de santé algérien afin de répondre aux besoins des patients et des praticiens grâce à un savoir-faire algérien et une production locale permettant une disponibilité permanente », a souligné le communiqué.
Karim Yahyaoui