Aoun : « La pénurie de médicaments réglée en 2024 à hauteur de 85% »

Le ministre de l’industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a été invité vendredi 17 février à l’émission de l’ENTV « Assiha Fi Oussboua ». Le ministre, qui a évoqué plusieurs points liés à son secteur, a affirmé que le problème de la pénurie de médicament en Algérie sera résolu à hauteur de 80 à 85% durant l’année 2024.
Faisant savoir que 67 nouveaux projets sont en cours de réalisation, M. Aoun a déclaré que l’Algérie dispose d’environ 200 usines de fabrication de médicaments. Assurant que le pays dispose d’un important tissu industriel dans le domaine pharmaceutique, le ministre a affirmé que plusieurs mesures ont été prises lors de sa prise de fonction.
M. Aoun a affirmé que les opérateurs du secteur ont reçu des instructions dès son arrivée à la tête du ministère de l’Industrie pharmaceutique en vue d’organiser le secteur. « Nous commençons à contrôler la situation pour résoudre les problèmes du marché de médicaments », a-t-il déclaré.
Il a souligné que son département a élaboré un programme spécifique pour chaque producteur qui est sommé d’appliquer au cours de l’année 2023 avec comme objectif d’avoir un meilleur contrôle de la question de la disponibilité de médicaments.Le ministre a affirmé suivre chaque jour la situation de la disponibilité de médicaments notamment dans les pharmacies.
Au sujet de la rupture de stock, il a affirmé que la pénurie touche actuellement 8 classes thérapeutiques alors 10 classes sont sous pression, faisant savoir qu’en 2022, un total de 50 médicaments étaient en rupture de stock. M. Aoun a indiqué dans le même sillage que la cellule de veille, la direction de production et la direction d’approvisionnement des producteurs en matières premières permettent de suivre la disponibilité de médicaments.
Il a, ensuite, déploré « une certaine complaisance » constatée au cours des visites qu’il a effectuées au niveau de certaines usines. « Lors de mes récentes visites aux usines de production, notamment Saïdal et celles de certains producteurs privés, nous avons constaté une certaine complaisance dans l’application des normes de qualité et le renforcement de la production », a-t-il déclaré.
Karim Yahyaoui