Lettre d’intention entre la FAP, SNAPO, CNOP et les laboratoires Sanofi Algérie : Des formations continues au profit des pharmaciens

La Fédération Algérienne de Pharmacie (FAP), le Syndicat National Algérien des Pharmaciens d’Officine (SNAPO) et le Conseil National de l’Ordre des Propharmaciens (CNOP) ont signé avec la division santé grand public des laboratoires Sanofi Algérie une lettre d’intention. Pour Carole-Ann Stewart, Directrice de la Division santé grand public Sanofi pour l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique, le but de cette lettre d’intention, première du genre, vise à développer la notion et l’éducation thérapeutique en Algérie et le médicament conseil.
« La division santé grand public de Sanofi est fière de s’engager avec des experts algériens de santé pour développer l’éducation thérapeutique », a déclaré Mme Stewart en marge de la cérémonie. Elle se dit convaincue que le pharmacien joue un rôle primordial dans le bien-être des patients à travers le conseil pharmaceutique et l’éducation thérapeutique. « Cette lettre d’intention est une opportunité de renforcer notre collaboration avec les praticiens algériens et de développer la notion de santé grand public chez le pharmacien par leur proximité avec les patients », a-t-elle fait savoir.
Pour Mme Stewart, cette lettre d’intention permettra également de renforcer la lutte contre le mésusage des médicaments. L’objectif de sa visite est de mieux comprendre les attentes des professionnels de santé en Algérie dans le développement de l’activité du pharmacien conseil grâce au médicament conseil. Selon elle, la crise sanitaire de la Covid19 a joué un rôle de catalyseur dans la prise de conscience sur le rôle des gestes barrières pour casser la chaîne de transmission.
Des sessions de formations seront organisées incessamment dans ce domaine au profit des pharmaciens et des campagnes de sensibilisation grand public seront aussi organisées par les laboratoires sur le médicament conseil ainsi que les activités de conseil en pharmacie.
Pour le vice-président du SNAPO, Monsieur Sid Ahmed Mezouar, la convention est le fruit de plusieurs rencontres. Elle reflète la volonté des deux parties de lutter contre les pratiques qui portent préjudice à la santé publique. Des études ont affirmé que la douleur et l’allergie touchent une grande partie de la population. La prévalence des allergies, selon une étude de l’OMS qui a touché 97 pays dont l’Algérie, affecte entre 20 et 30 % des adultes.
C’est un réel problème qu’il faut prendre en charge. Il a fait savoir que de cette lettre d’intention va découler une série de formations des professionnels de l’officine afin de mieux comprendre ces pathologies.
« Nos pharmaciens doivent comprendre qu’ils font partie du système de santé national, le conseil et l’orientation font partie de leurs missions », a-t-il indiqué.
Dans sa déclaration, le Pr Reda Djidjik, représentant de la FAP, a affirmé que cette convention est une opportunité de renforcer et d’actualiser les connaissances des pharmaciens. Selon lui, la formation médicale continue ne doit jamais s’arrêter et ce type de coopération offre la possibilité de suivre les évolutions. « Ce partenariat vient à point pour consolider les formations académiques de base », s’est-il félicité.
Il a rappelé que la faculté de pharmacie d’Alger a signé une convention avec les laboratoires Sanofi pour le renforcement et l’amélioration de la formation des professionnels de santé.
Pour le Dr Dalila Bakhti, représentante du CNOP, le pharmacien doit s’associer aux efforts de développer la notion de l’éducation thérapeutique et contribuer à la prise en charge de certaines pathologies. Il y a lieu de rappeler que la cérémonie a été suivie par une visite guidée dans les différents départements des laboratoires Sanofi du site de Sidi Abdellah qui s’étend sur une superficie de 6,6 hectares et une capacité de production 120 millions de boîtes par an avec une production actuelle de 70 millions de boîtes pour cette année.

Selon Karim Sahnoun, directeur de la production du site Sidi Abdellah, ce site parmi les meilleurs en Afrique, reflète la volonté du Sanofi de contribuer au développement du secteur de l’industrie pharmaceutique algérienne et de s’aligner à la volonté des pouvoirs publics de satisfaire la demande nationale en médicament.
Il a fait savoir que plus de 70% de la gamme de production sort de cette usine qui répond aux normes internationales.
« Il est vrai qu’on n’est pas à 100% de nos capacités de production mais on est train d’évoluer progressivement », a-t-il conclu.
John Pulvar, General Manager de la Division santé grand public Sanofi – Afrique du Nord et de l’Ouest : Plus de 100 millions d’euro d’investissements en Algérie
Les Laboratoires Sanofi ont investi plus de 100 millions d’euros dans l’appareil industriel en Algérie. C’est ce qu’a indiqué, à Alger, John Pulvar, General Manager de la Division santé grand public Sanofi – Afrique du Nord et de l’Ouest, en marge d’une cérémonie de signature d’une lettre d’intention entre les laboratoires et la Fédération Algérienne de Pharmacie (FAP), le Syndicat National Algérien des Pharmaciens d’Officine (SNAPO) et le Conseil National de l’Ordre des Propharmaciens (CNOP).
« Nous travaillons sur toutes les possibilités de supporter et de répondre à la demande nationale ». Selon lui, la courbe des besoins en médicament est en ascension d’où son ambition de satisfaire le marché algérien.
Il a rappelé que plus de 90% des produits de santé grand public de Sanofi sont produits en Algérie.
Une fois la demande locale satisfaite, Sanofi compte se diriger vers l’exportation en s’alignant avec les ambitions du gouvernement algérien en visant dans un premier temps le marché africain puis vers l’Amérique Latine et le Moyen-Orient.
Quant aux médicaments innovants, les laboratoires Sanofi continueront leur engagement d’introduire de nouvelles molécules. John Pulvar s’est exprimé contre le mésusage et la consommation inappropriée d’un médicament sans le conseil d’un pharmacien ou prescription du médecin. Le conseil du pharmacien à travers notamment l’éducation thérapeutique aide à réduire le recours systématique aux médicaments sans un avis médical préalable.
Fatma Hadjoukari