Prix littré de groupement des écrivains médecins en france: L’Algérien Méda Seddik nominé
Thanatocytes, le roman de l’écrivain, hématologue de profession, a été élu «un des trois coups de cœur» par le conseil de l’Ordre des médecins en France (Haut-de-Seine).
Thanatocytes, édité aux Editions Le Lys Bleu, décrit les difficultés d’un jeune émigré, Lounes, atteint d’une grave forme de leucémie et en attente d’une greffe de moelle. C’est son jeune frère, Salim, habitant de l’autre côté de la Méditerranée, que les analyses de compatibilité choisiront comme donneur.
L’absence de visa d’entrée en France pour ce dernier l’entraînera vers des risques insensés pour tenter de sauver son aîné. Sonia, sa fille, Amélie, son nouvel amour, et Baya, sa grande sœur, l’accompagneront corps et âme dans ses tourments. Méda Seddik pose ici un regard sans tabou sur les contradictions et les mœurs dévoyées de nos différentes sociétés.
Le Prix Littré, qui a été créé en 1963 par le Groupement des écrivains- médecins (GEM), couronne «un ouvrage qui met en exergue un personnage, une idée, un thème ayant trait, en partie ou en totalité, à l’humanisme si cher à tout médecin».
Méda Seddik, fils d’émigrés originaire de Ghazaouet (Ouest algérien), a grandi dans le quartier Bléville, au Havre, où son père était ouvrier au port, et sa mère, femme au foyer. Après ses études de médecine, il se spécialise en hématologie et en cancérologie.
Il exerce à ses débuts au Centre national de transfusion sanguine de Paris où il fit la rencontre du docteur Jean-Pierre Allain. C’est ce dernier qui lui propose de s’intéresser à l’hémophilie.
Méda Seddik se consacre alors, durant plusieurs années, à soigner les enfants atteints de cette maladie. Le scandale du sang contaminé qui entraîna le décès de nombre d’entre eux le dissuade de poursuivre sa vocation. Il pratique, dès lors, de façon intermittente en public et en privé. Thanatocytes est son premier roman.