Cancer en Algérie : la situation toujours préoccupante

Le cancer ne recule toujours pas en Algérie en dépit des moyens colossaux mis en œuvre par les autorités. C’est le constat que font les spécialistes cette année encore à l’occasion de la célébration de la journée internationale de cette maladie qui coïncide avec le 4 février.
Les chiffres sont en effet toujours aussi alarmants. Professeur Asma Karboua, cheffe de service oncologie du centre Pierre et Marie Curie (CPMC), a fait état ce lundi 29 janvier de 1200 à 1400 nouveau cas de cancer de sein enregistrés chaque année en Algérie contre 3000 nouveaux cas du cancer du poumon. « Les Cancers colorectaux sont en train d’augmenter aussi bien chez l’homme que chez la femme », a fait encore remarquer la cheffe de service lors d’un entretien qu’elle nous a accordé. « Le taux cancer en Algérie ne fait malheureusement qu’augmenter », a-t-elle résumé.
La situation est donc on ne plus préoccupante. Pourtant l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens afin de stopper l’hémorragie. Les autorités ont multiplié à cet effet les compagnes de dépistage et de sensibilisation. Parallèlement, elles ont introduit les moyens les plus sophistiqués pour la prise en charge des malades. Professeur Asma Karboua a évoqué notamment l’immunothérapie et les nouvelles thérapies ciblées.
La semaine dernière, il a été procédé au niveau duservice de chirurgie ontologique de l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) anti cancer de Sétif à l’utilisation de la technique de laparoscopie pour une opération chirurgicale sur un cancer de foie. Une première qui va certainement être généralisée en Algérie.
Cette technologie et les autres moyens mis en place risque, autant le dire, s’avérer cependant vain tant là le citoyen ne s’investit pas davantage dans la lutte contre cette maladie qui endeuille malheureusement des dizaines voire des centaines d’Algériens chaque semaine.
La prévention reste le moyen le plus indiqué pour espérer freiner l’avancée du cancer, ne cessent d’affirmer les spécialistes. Et cette prévention est plutôt et surtout l’affaire de la population, comme a tenu à le souligner la cheffe de service oncologie du CPMC. Pour cette dernière, l’élimination des facteurs de risque tels que le tabac, conjuguée à l’amélioration de l’alimentation en plus de l’activité physique pourra éviter certains cancers.
M.O.B