Roche Algérie organise une formation sur l’Introduction de l’innovation et son impact sur les dépenses de santé

Les laboratoires Roche Algérie ont organisé ce mercredi 7 février une session de formation au profit des journalistes à l’hôtel Sofitel, à Alger, consacrée à l’innovation et la réduction des coûts des traitements notamment en oncologie.
Placée sous le thème « Les économies générées par l’introduction de l’innovation dans la prise en charge des cancers », cette session de formation est organisée à l’occasion Journée mondiale contre le cancer qui coïncide avec le 4 février de chaque année.
Cette formation a été animée par le Dr Meriem Hedibel , maître assistante à la Faculté de pharmacie de l’Université d’Alger 1.
Elle a précisé que cette session vise à vulgariser les notions de l’économie de la santé et la pharmaco-économie lors de l’introduction de nouvelles des thérapeutiques innovantes.
Dr Hedibel a expliqué d’emblée comment le médicament est introduit et enregistré en Algérie, affirmant qu’il est très important de réfléchir aux prix des médicaments car « la santé n’a pas de prix mais elle a un coût ».
Elle a précisé que c’est le comité économique intersectoriel rattaché à l’agence nationale de produits pharmaceutiques (ANPP) dans lequel sont représentés plusieurs ministères qui est chargé de la fixation des prix de médicaments.
L’oratrice a indiqué que le nouvel arrêté du 26 décembre 2020 qui définit la procédure de fixation des prix appliquée par le comité économique, affirmant que la question des prix concerne le marché hospitalier et le marché de ville.
Donnant la définition de l’évaluation médico-économique, le Dr Hedibel a indiqué que celle-ci consiste à comparer l’intérêt médical d’un acte, d’une pratique d’un médicament, d’une organisation innovante ou d’un programme de dépistage, entre autres et les coûts qu’ils engendrent.

Elle a indiqué que pour qu’un produit soit commercialement viable pour le laboratoire pharmaceutique, ce médicament vaut mieux qu’il figure sur la liste des produits remboursables, « car le patient algérien s’est habitué au système de remboursement ».
Selon l’intervenante, l’enregistrement des médicaments vise à évaluer le rapport bénéfice-risque. « Si le bénéfice apporté par le médicament dépasse le risque encouru par le patient, nous parlons dans ce cas de balance bénéfice-risque favorable et nous pouvons accepter d’enregistrer le médicament», a-t-elle affirmé.
Et d’ajouter : « Après l’enregistrement du médicament, le remboursement s’intéresse à la sécurité, efficacité et surtout à la dimension économique ».
Elle a indiqué qu’il y a une nouvelle réforme qui est en train d’être concrétisée en Algérie, précisant que le secteur de la santé est le premier concerné par la nouvelle manière de budgétisation.
K. Y.