Dr Berkani : « Ce n’est au malade du cancer de chercher le médicament »

Le président de l’Ordre national des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani, a indiqué ce mardi 13 février sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale que « ce n’est pas au malade de chercher le médicament et une solution à son problème pathologique, c’est la responsabilité de l’Etat ».
Il a appelé dans ce cadre à lever les entraves rencontrées dans la prise en charge des cancéreux, plaidant à mettre en place une complémentarité des différents intervenants.
Le Dr Bekkat Berkani a affirmé qu’il faut arriver à une complémentarité entre les ministères de la Santé, du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et de l’industrie et de la production pharmaceutique, soulignant que chaque ministère a son rôle à jouer.
Il a déclaré sur ce point que « le ministère de la Santé (rôle de diagnostic, de traitement et de prescription), le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale (support financier et restitution des prestations) et le ministère connexe de l’Industrie pharmaceutique (fourniture des médicaments et des traitements), pour essayer d’avoir une continuité des soins au bénéfice des malades ».
En plus de la levée des obstacles et avoir une complémentarité, le Dr Bekkat Berkani a appelé à la révision du barème de remboursement des prestations et des actes de santé
L’invité de la Radio nationale estime qu’il «est temps de revoir le système de remboursement parce que les intervenants de santé se sont multipliés, en particulier les cliniques et cabinets privés, et ensuite et surtout les barèmes de remboursement pratiqués actuellement sont totalement dépassés ».
Le Dr Bekkat Berkani a appelé aussi à la réactualisation de la nomenclature des actes médicaux, affirmant que la médecine est gratuite et le malade doit être soigné par l’Etat algérien.
« Le médicament contre le cancer est un service public que l’Etat doit totalement prendre en charge, car il coûte très cher et il n’est pas à la portée du citoyen moyen », a-t-il souligné.
K. Y.