Délocalisation des sites d’industrie pharmaceutique : une opportunité pour l’Algérie
Plusieurs conférences et communications ont été tenues ce samedi à l’occasion de la 18ème édition du Salon international de la pharmacie en Algérie (Siphal 2024), dernier jour de cet important rendez-vous consacré à la pharmacie. Le Dr Bouabdellah Nadia, lors de sa communication réalisée en collaboration avec l’Association nationale des pharmaciens algériens (ANPHA), a parlé des éléments-clés qui permettent d’avoir une attractivité et une compétitivité pour attirer les investissements étrangers.
Elle a évoqué aussi les bouleversements subis par l’industrie pharmaceutique dans le monde à cause des conséquences des délocalisations effectuées ces dernières décennies.
Le Dr Bouabdellah a précisé que la pandémie du coronavirus a démontré les limites de cette stratégie de délocalisations où les chaînes d’approvisionnement ont été perturbées.
Soulignant l’impact de cette conjecture mondiale sur l’Algérie, elle a précisé que le pays a fait face à plusieurs contraintes mais il peut tirer profit de cette situation.
« Nous pouvons saisir beaucoup d’opportunités car les marchés européens et occidentaux sont en train de reconsidérer la délocalisation et envisagent de faire un rapprochement des sites de production et nous sommes les candidats idéales », a-t-elle précisé.
Elle a affirmé que l’Algérie dispose de la compétence humaine et un outil industriel de qualité en plus d’un cadre réglementaire qui favorise les investissements étrangers.
L’intervenante a indiqué que le fait de ramener des étrangers pour investir en Algérie pour répondre à des besoins de souveraineté nationale notamment dans certains domaines dont la biotechnologie.
Le Dr Bouabdellah a insisté sur l’impératif pour un pays comme l’Algérie d’avoir une stratégie d’attractivité pour le rendre concurrentiel sur les marchés extérieurs pour essayer de capter un maximum de flux internationaux.
« L’industrie pharmaceutique est un domaine multisectoriel et ne peut pas être compétitif sans l’aide des secteurs des finances, des transports, de l’enseignement et de la recherche…etc », a-t-elle indiqué.
K. Y.