Diagnostic des maladies rares : Le rôle de l’intelligence artificielle plébiscité

Quel rôle pourra jouer l’intelligence artificielle dans le secteur de la santé en général et dans la prise en charge des maladies rares en particulier ? Depuis l’accélération, ces dernières années, du développement et du déploiement de l’intelligence artificielle qui a concerné même le domaine médical, cette technologie suscite à la fois méfiance et espoir.
Si certains craignent qu’elle menace les emplois et pourrait, dans un avenir proche, remplacer les humains dans leurs postes d’emploi, d’autres estiment qu’elle est, au contraire, très bénéfique. C’est justement dans le secteur médical et de la santé que l’apport de l’intelligence artificielle sera d’une très grande utilité pour les différentes spécialités.
Le rôle de l’intelligence artificielle est très attendu notamment dans le diagnostic des maladies rares. Les professionnels de la santé éprouvent des difficultés à diagnostiquer ce type de maladie et les patients sont, le plus souvent victimes, d’errance diagnostic à cause des difficultés à détecter leurs pathologies.
Une étude, réalisée en France fin février dernier, a démontré qu’une grande majorité des médecins estiment que l’intelligence artificielle aide dans le diagnostic.
81% des médecins considèrent que l’IA pourrait les aider à améliorer le diagnostic
« 81% des médecins considèrent que l’Intelligence Artificielle (IA) pourrait les aider à améliorer le diagnostic des maladies rares », révèle cette étude réalisée par Institut français d’opinion publique (IFOP) au profit de Sanofi. Selon toujours les résultats de cette étude, 92% des médecins jugent difficile le diagnostic d’une maladie rare.
73% des professionnels de la santé souhaitent bénéficier d’un meilleur accompagnement pour le diagnostic et le traitement des maladies rares, selon la même étude. Ainsi, les médecins reconnaissent largement le potentiel des nouvelles technologies pour les aider à diagnostiquer les maladies rares.
Contrairement à d’autres professions, les médecins ne considèrent pas que l’intelligence artificielle représente un danger pour leurs postes d’emploi.
Il ressort de l’étude que 75% des médecins soutiennent l’essor de l’IA dans le secteur médical (contre 67% de l’ensemble de la population), 67% seraient prêts à recourir à l’avenir à des outils d’IA notamment dans l’utilisation d’algorithmes d’aide à la décision (44%), des interprétations automatisées (43%) et de l’assistance à la décision thérapeutique (40%).
Seuls 26% des médecins pensent que l’IA peut menacer leur profession, contre 47% de l’ensemble des actifs.
K. Y.