Hémophilie: l’importance de la mise à jour des protocoles de prise en charge soulignée
une journée dédiée à l’information sur la gestion de l’hémophilie en Algérie s’est tenue dimanche à Alger, mettant en avant l’importance de la mise à jour des protocoles de prise en charge des patients atteints de cette maladie héréditaire grave.
Le Professeur Mohamed Salim Nekkal, chef du service d’hématologie au CHU Béni Messous et Coordinateur du groupe de travail sur l’hémophilie au ministère de la Santé, a souligné les progrès significatifs réalisés par l’Algérie dans le domaine de la prise en charge des hémophiles. Il a insisté sur la nécessité d’obtenir l’approbation par l’autorité compétente du nouveau protocole destiné aux patients présentant des complications, afin d’améliorer leur qualité de vie.
Le Professeur Nekkal a également mis en avant l’importance cruciale de la mise à jour des protocoles de prophylaxie, adaptés aux avancées thérapeutiques nationales, et a souligné l’urgence de concrétiser la création d’un registre national pour mieux suivre et traiter les cas d’hémophilie à travers le pays.
De son côté, Dr Djamila Nadir, sous-directrice de la Direction de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, a encouragé les patients atteints d’hémophilie à respecter scrupuleusement les traitements prescrits par les spécialistes, soulignant que le nouveau protocole proposé par les experts permettra une réelle amélioration de leur qualité de vie.
Pr Nacéra Chérif, cheffe du service de pédiatrie au CHU Béni Messous, a souligné l’importance stratégique de la mise en place du registre national de prise en charge des hémophiles. Ce registre facilitera la planification des soins, l’allocation des ressources, et permettra d’estimer plus précisément la prévalence de l’hémophilie pour une meilleure orientation des politiques de santé.
L’hémophilie est un trouble hémorragique grave et héréditaire, caractérisé par une incapacité du sang à coaguler correctement, ce qui peut entraîner des saignements incontrôlés et potentiellement mortels dans les cas graves. En 2022, l’Algérie comptait 3600 personnes atteintes d’hémophilie, dont environ 500 à Alger.