Allouant le plus grand budget : la PCH lance un appel d’offres pour l’achat de médicaments

La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) a lancé un appel d’offres national et international pour l’acquisition des médicaments. La PCH, à travers cet appel d’offre qui s’adresse aux soumissionnaires nationaux et internationaux, compte acquérir plusieurs dizaines de médicaments.
Les soumissionnaires nationaux concernent les établissements pharmaceutiques de fabrication, les établissements pharmaceutiques d’exploitation ainsi que les établissements pharmaceutiques d’importation.
S’agissant soumissionnaires internationaux, sont autorisés à soumissionner « les fournisseurs détenteurs et/ou exploitants de décision d’enregistrement ou leurs distributeurs dûment mandatés (autorisé par le titulaire) ».
Il s’agit aussi des « fournisseurs détenteurs et/ou exploitants d’autorisations de mise sur le marché (AMM) et/ou CLV (certificat de libre vente) du médicament dans le pays d’origine, ou leurs distributeurs dûment mandatés (autorisé par le titulaire) ».
L’appel d’offre de la PCH a été accompagné par une longue liste des médicaments concernés par l’opération d’acquisition.
Ils concernent plusieurs classes thérapeutiques et sous formes de comprimés, capsules, gélules, flacon/poche, ampoule, seringue et pot/tube.
L’appel d’offre comprend deux listes de médicaments, la première concerne les médicaments enregistrés en Algérie. Dans la deuxième liste, figurent les « médicaments soumis à autorisation des autorités compétentes ».
Les noms des médicaments concernés par l’acquisition ont été publiés sur la base de la dénomination commune internationale.
Pour l’acquisition de cette importante quantité de médicaments, la PCH déboursera une importante enveloppe financière.
C’est le plus grand budget que la PCH a alloué pour une opération d’achat de médicaments destinés à alimenter ses stocks en vue d’approvisionner ensuite les différents établissements hospitaliers du pays.
Il faut signaler par ailleurs qu’avec le lancement de cet appel d’offres, la question de savoir si la PCH a abandonné la mesure qui consiste à réserver les appels d’offres qu’aux producteurs locaux s’impose.
Cette mesure, si elle vient d’être actée, pourrait constituer ainsi un frein à l’industrie pharmaceutique nationale.
Le fait d’autoriser les soumissionnaires internationaux à participer aux offres d’appels de la PCH et ne pas les réserver exclusivement aux opérateurs locaux constituerait il un pas en arrière dans les efforts visant à encourager le développement de l’industrie pharmaceutique nationale.
Cette situation nous pousse à poser la question pour savoir si la PCH donnerait toujours l’avantage de 25% du prix au produit fabriqué localement par rapport au prix du produit importé.
K. Y.