Journée de l’étudiant: l’USTHB organise une conférence et une manifestation scientifique
L’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB), a abrité, dimanche à Alger, une conférence et une manifestation scientifique à l’occasion de la Journée nationale de l’étudiant, marquant l’engagement de la jeunesse algérienne, le 19 mai 1956, pour l’affranchissement du pays du joug colonial.
Lors de cette conférence, le moudjahid et ancien enseignant à cette université, le Professeur Souihar Nouari, a indiqué que la grève des étudiants a constitué, il y a 68 ans, « un des évènements phares » de la Guerre de libération nationale.
« Deux ans après le déclenchement de la glorieuse Révolution, le 1er novembre 1954, les étudiants avaient pris conscience de leur absence dans la lutte sacrée pour l’indépendance du pays. Aussi, même s’il n’était pas aisé pour eux d’abandonner les bancs des universités et des lycées, l’appel du devoir national l’a emporté sur celui du savoir », a-t-il ajouté.
Il a souligné que le ralliement des étudiants aux rangs du Front de libération nationale (FLN) et de l’Armée de libération nationale (ALN), a été suivi par celui des lycéens. Ce qui a confirmé, a-t-il noté, l’adhésion et l’engagement du peuple algérien à la lutte pour le recouvrement de sa souveraineté.
« Ce fût également une forte riposte et un rapide démenti au colonisateur français qui voulait faire croire à de simples actions de troubles », a poursuivi l’intervenant, relevant « l’impact de cette grève, en dépit du nombre restreint des étudiants algériens à l’époque ».
A ce titre, il a rappelé la discrimination et l’exclusion ayant ciblé les Algériens scolarisés afin de les empêcher de parachever leur instruction, faisant remarquer que « ce qui se passe à Ghaza aujourd’hui, a été enduré par les Algériens durant l’occupation française, la plus abjecte de l’histoire de l’humanité, avec celle de l’entité sioniste ».
Membre de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Si Ahmed Ismail a rappelé, pour sa part, le contexte ayant prévalu à l’action estudiantine, assurant que cette dernière avait été décidée « exclusivement par les étudiants convaincus par les principes et l’appel du 1er novembre 1954 ».
Il a souligné à ce propos, que « l’implication des étudiants dans la lutte libératrice s’est concrétisée de diverses façons, notamment par l’action médiatique pour sensibiliser l’opinion internationale et par l’action militaire en rejoignant le maquis », invitant par la même occasion, les étudiants d’aujourd’hui à s’inspirer du combat de leurs aînés pour en être « les meilleurs descendants ».
A l’issue de leurs interventions, les deux conférenciers, ainsi que le moudjahid et ancien condamné à mort, Mohamed Nouar, ont été honorés par les cadres de l’USTHB.
De même que quelques Clubs scientifiques de cette université pour leur dynamisme sur les scènes nationale et internationale. Ces mêmes Clubs ayant monté une exposition pour faire connaître leurs produits et réalisations, sachant que certains de leurs membres ont contribué à la création de startups.