L’ADPHA : Les distributeurs ne sont pas responsables de la perturbation du marché du médicament

L’Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (ADPHA) a dénoncé « l’accusation » portée par le Syndicat national des pharmacies d’officine à l’encontre des distributeurs de produits pharmaceutiques en les tenant responsables de la perturbation du marché du médicament.
« Nous avons été surpris par la publication d’un communiqué du syndicat national des pharmaciens d’officine faisant état de perturbation sur le marché du médicament, accusant essentiellement les distributeurs et utilisant des termes pour le moins éloignés des règles professionnelles que respectent la plupart des distributeurs », a dénoncé l’ADPHA dans un communiqué rendu public le 30 juin dernier.
L’Association a indiqué que le règlement des problèmes du secteur se fait par le dialogue et non pas par des communiqués interposés.
« En tant que syndicat des distributeurs, nous sommes convaincus que les problèmes du secteur ne peuvent être résolus par des communiqués et des contres communiqués, mais plutôt par un dialogue transparent et responsable impliquant tous les représentants des niveaux de la chaine de distribution et sous l’égide du Ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique dans le cadre de l’Observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques et de ses groupes de travail », a indiqué l’ADPHA.
La même association a rappelé qu’au « cours des deux dernières années au moins, la collaboration coordonnée entre les syndicats du secteur a été l’un des facteurs qui ont contribué à l’avancement de nombreux dossiers, ce qui fait que le retour à une politique de communiqués unilatéraux constitue un obstacle à la réalisation des objectifs communs ».
Dans son communiqué, l’ADPHA a appelé à la retenue pour éviter de saper la confiance.
« Même si nous comprenons la pression exercée par la base syndicale sur ses responsables pour obtenir des solutions immédiates à des problèmes anciens et complexes, nous appelons tout de même les responsables syndicaux à faire preuve d’un minimum de retenue pour éviter de saper le capital de confiance construit au fil des années de travail en commun », lit-on dans le communiqué.
Pour l’association, « le non-respect des textes de loi chez une minorité d’acteurs ne doit pas être imputée aux seuls distributeurs, mais s’étend également aux fournisseurs, aux fabricants et aux pharmaciens, et il ne faut pas faire de cette minorité l’arbre qui cache la forêt des acteurs intègres qui ont toujours prouvé leur capacité à fournir et à acheminer les médicaments à l’échelle national, même dans les circonstances les plus difficiles, comme ce fut le cas lors de la pandémie de Covid-19. »
K. Y.