Participation de l’Algérie au forum pharmaceutique du Togo : entretien avec le Dr Dalila Bakhti

Le Dr Dalila Bakhti, représentante du CNOP, nous donne des détails sur la participation de la délégation algérienne, composée de représentants du secteur pharmaceutique national, à la 23e édition du Forum Pharmaceutique International qui s’est tenue à Lomé, au Togo.
Un mot sur la participation de l’Algérie à ce forum
Dr Dalila Bakhti : J’ai l’immense honneur de représenter aujourd’hui le CNOP Algérie à Lomé, au Togo, en remplacement du Président Dr Noureddine Mettioui pour participer à la 23e édition du Forum Pharmaceutique International, organisé sous l’égide de l’inter-ordre des pharmaciens d’Afrique, dont l’Algérie est membre depuis 2016. Nous avons eu l’honneur d’organiser un forum mémorable en 2017.
Lors de cette manifestation, des réunions se sont tenues en marge pour structurer les besoins, partager les expériences et formuler des recommandations pour une uniformisation, que ce soit au niveau réglementaire, professionnel ou de l’enseignement. Des tentatives sont en cours pour homogénéiser les pratiques sur le continent africain et éliminer les barrières, dans le but de développer la coopération sud-sud, essentielle pour améliorer la santé publique en Afrique.

Quelle est la contribution de l’Algérie à ce forum ?
La contribution de l’Algérie se fait à différents niveaux. La délégation algérienne est composée de représentants du CNOP, du SNAPO (Syndicat Algérien des Pharmaciens d’Officine), et du président de l’UNOP, Dr Abdelouahed Kerrar, qui représente également le patronat. Nous avons eu de nombreuses séances de travail dans divers domaines, où nous avons exprimé notre volonté de partager le savoir-faire et les technologies algériennes.
Nous avons un potentiel de développement important à partager avec nos collègues africains, et nous sommes également impatients de bénéficier de leurs connaissances et expériences.
Un lien particulier existe avec le Togo, matérialisé par un protocole de jumelage signé entre l’ordre algérien et l’ordre togolais il y a quelques années.
Nous visons à réactiver et intensifier ces échanges pour renforcer la coopération.
La contribution de l’Algérie inclut donc la réactivation de ce jumelage, la coopération entre les agences de régulation et les transferts de technologie dans le domaine de l’industrie pharmaceutique afin d’aboutir à une coopération sud-sud, que Mme le Premier Ministre du Togo n’a pas manqué de recommander lors de son intervention.

Quelles sont les recommandations spécifiques de l’Algérie lors de ce forum ?
L’Algérie propose une coopération élargie et son assistance amicale. Nous souhaitons partager nos connaissances et nos expériences sans prétention. L’Inter Ordre des Pharmaciens d’Afrique (dont l’Algérie fait partie) peut jouer le rôle du maillon central entre les agences de régulation, les centrales d’achat, et la production pharmaceutique.

Quelles sont vos attentes par rapport à la participation à ce forum ?
Nous souhaitons également nous enrichir des expériences d’autres pays, car chaque pays a ses particularités. Nous faisons partie intégrante du continent africain et avons besoin d’apprendre des autres. Des idées différentes peuvent nous inspirer pour formuler des recommandations, prendre des décisions, et développer des textes réglementaires.
Je tiens à exprimer le sentiment général de La délégation algérienne qui a été traitée avec une grande déférence par ses homologues togolais lors du forum. Cet accueil respectueux témoigne de la reconnaissance et de l’estime mutuelles entre les deux pays, favorisant ainsi des échanges constructifs.
Cette attitude bienveillante reflète également l’importance accordée à la coopération sud-sud et donc à des résultats gagnants-gagnants.