La recherche clinique, un levier essentiel pour le développement pharmaceutique

L’impératif de consolider le cadre réglementaire en matière d’innovation, de protection intellectuelle et d’assurance d’un retour sur investissement dans le domaine de l’industrie pharmaceutique a été souligné lundi 15 juillet à Alger au cours de la conférence sur la valeur économique de l’innovation dans la santé.
Le responsable des affaires publiques chez Boehringer Ingelheim, Dr Redouane Soualmi, a appelé dans ce cadre à créer un écosystème national avec un environnement favorable pour encourager l’innovation et attirer les entreprises à investir en Algérie.
De son côté, le Pr Kamel Mansouri de la Faculté de pharmacie, qui s’est penché sur le volet académique et de la recherche scientifique, a proposé un certain nombre de mesures exploitables, notamment le renforcement des passerelles entre les universités et les industries, afin de développer des projets de recherche.
Pour appuyer sa proposition, il a souligné que les financements sont disponibles à ce niveau. « Le financement des projets de recherche est évidemment pris en charge par l’État dans le cadre de la recherche fondamentale », a-t-il précisé.
Le Pr Mansouri a affirmé aussi dans ce sillage que la recherche clinique est également un levier important pour le développement de l’industrie pharmaceutique, avec des avantages scientifiques et économiques.
L’importance de développer les essais cliniques en Algérie, notamment les études de phase III, et de renforcer les études de phase IV en conditions réelles a été mise en exergue par l’intervenant.
Il a insisté sur l’importance de renforcer la définition de l’innovation dans le domaine de la santé tout en plaidant pour l’enrichissement de la réglementation à travers la publication de textes d’application.
Pour sa part, le directeur de la production au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, le Dr Reda Belkacemi, a affirmé que la notion d’innovation, qui a déjà bénéficié de nombreux efforts sur le plan réglementaire, doit être enrichie dans le domaine de la santé en tenant compte de ses spécificités.
« Des efforts ont été réalisés pour réduire les délais d’enregistrement des médicaments innovants et permettre l’accès à l’innovation pour nos patients », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de suivre la dynamique mondiale pour « ouvrir une nouvelle page pour l’innovation dans notre pays ».
À signaler par ailleurs que les modèles de financement disponibles et de l’impact des politiques de santé sur l’innovation pharmaceutique ont constitué les thématiques de deux autres panels.
Les participants ont abordé divers modèles de financement, incluant les partenariats public-privé, les levées de fonds et les subventions, ainsi que la mise sur le marché des innovations pharmaceutiques et leur impact économique.
K. Y.