Le système national de réglementation pharmaceutique en cours d’auto-évaluation

Le système national de réglementation pharmaceutique fait actuellement l’objet d’une auto-évaluation supervisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le but de promouvoir la production pharmaceutique locale et d’exporter un produit compétitif répondant aux normes internationales, a annoncé, lundi 14 avril à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri.
Lors d’une rencontre organisée par le ministère de l’Industrie pharmaceutique, en présence du représentant de l’OMS en Algérie, Phanuel Habimana et du président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Kamel Sanhadji, ainsi que de plusieurs acteurs du secteur, le ministre a précisé que cette évaluation permettra au système national de réglementation pharmaceutique d’obtenir, en septembre prochain, « la certification internationale du niveau de maturité 3 de l’OMS », ce qui renforcera la compétitivité du produit local sur les marchés internationaux.
Pour le ministre, cette évaluation contribuera à « la promotion de la production pharmaceutique génératrice de la valeur ajoutée au niveau local et à l’exportation d’un produit compétitif répondant aux normes internationales ».
Cette démarche, poursuit le ministre, s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à atteindre le succès escompté dans le domaine pharmaceutique.
Cette opération, appuyée techniquement par l’OMS, vise également « à renforcer les capacités nationales en matière de réglementation pharmaceutique, améliorer la transparence et l’efficacité des procédures en vigueur en la matière, et garantir aux citoyens un accès à des produits pharmaceutiques sûrs, efficaces et de haute qualité », a fait savoir M. Kouidri.
Il s’agit aussi de contribuer à « la mise en place d’un système réglementaire reconnu sur le plan international », a-t-il ajouté.
De son côté, M. Habimana s’est félicité des progrès réalisés par l’Algérie dans le cadre de l’obtention du niveau de maturité 3 de l’OMS, soulignant que le pays « a accompli des avancées exceptionnelles depuis octobre 2022, date de la dernière évaluation ».
Il a précisé, à ce propos, que les responsables de l’opération accomplissent un travail « acharné », à travers une révision globale du système national, comprenant 260 indicateurs inclus dans neuf fonctions réglementaires.
Une fois toutes les conditions requises réunies, l’Algérie deviendra le 9e pays africain à obtenir le niveau de maturité 3 de l’OMS, a fait savoir M. Habimana qui a salué les capacités du pays dans le domaine pharmaceutique, disposant de 30% du nombre d’usines pharmaceutiques en Afrique et produisant 73% des médicaments fabriqués au continent, soit 4.500 médicaments.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, accompagné de M. Habimana et de sa délégation, a visité les laboratoires de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, où ils ont écouté un exposé sur les missions accomplies par l’Agence.