Industrie pharmaceutique : L’Algérie couvre 79 % des besoins du marché en médicaments

Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a indiqué ce lundi 28 avril 2025 que l’Algérie couvre 79 % des besoins du marché en médicaments grâce à l’industrie pharmaceutique nationale.
Intervenant sur le Forum de la Radio nationale, chaîne Une, le ministre a affirmé que ce secteur connaît une véritable mutation.
Il a précisé que l’Algérie couvre désormais 79 % des besoins du marché national en médicaments, grâce aux compétences nationales, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Il a souligné que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, s’était engagé dès le début de son mandat à mettre fin à la pénurie de médicaments, un engagement qui commence à se concrétiser sur le terrain.
Concernant les dispositifs médicaux, M. Kouidri a reconnu que le chemin reste encore long, précisant que l’Algérie importe actuellement environ 98 % de ses besoins, soit 129 000 dispositifs médicaux par an, pour une facture d’environ 630 millions de dollars. Il a ainsi appelé les investisseurs à se lancer dans la fabrication locale des dispositifs médicaux pour renforcer l’autonomie sanitaire.
L’Algérie est une puissance pharmaceutique en Afrique
Le ministre a révélé que l’Algérie dispose de 218 usines pharmaceutiques sur les 600 existantes en Afrique, représentant 30 % de l’industrie pharmaceutique du continent, ce qui confirme son rôle de leader au niveau continental.
Il a également affirmé que l’Algérie vise activement à exporter ses médicaments vers les marchés africains, notamment après l’évaluation de la production nationale par l’Organisation mondiale de la santé (prévue en septembre prochain). Il a ajouté que plusieurs pays africains et asiatiques avaient déjà formulé des demandes d’acquisition de médicaments algériens, en raison du respect des normes internationales.
Concernant le cancer, M. Kouidri a indiqué que l’Algérie avait accompli de grands progrès dans le traitement, précisant que le président de la République accorde une attention particulière à l’approvisionnement en médicaments, y compris les plus coûteux. Il a également annoncé que le ministère œuvre à produire localement les matières premières afin de réduire la facture des importations, et a encouragé les investisseurs à s’impliquer dans ce secteur stratégique pour garantir la souveraineté nationale.
Des projets de partenariats internationaux prometteurs
Le ministre a annoncé la signature d’un accord entre le groupe pharmaceutique algérien Saïdal et la société suédoise « Karolinska » pour le lancement d’un projet majeur comprenant des laboratoires et un hôpital de traitement par cellules souches, permettant de traiter environ 90 maladies incurables. La pose de la première pierre de ce projet est prévue dans les prochains jours.
Il a également mentionné la signature d’un accord pour exporter des médicaments vers la Mauritanie, en vue de construire une usine pharmaceutique dans ce pays, renforçant ainsi la position de l’Algérie en tant que principal exportateur de médicaments en Afrique.
Nécessité d’investir dans la recherche et le développement
Pour réaliser une véritable renaissance du secteur pharmaceutique, le ministre a insisté sur l’importance capitale du développement de la recherche et de l’innovation. Il a précisé que la majorité des entreprises pharmaceutiques avaient noué des partenariats avec les universités pour stimuler l’innovation scientifique.
Il a aussi annoncé un projet de création d’une usine spécialisée dans la production de médicaments destinés aux maladies spécifiques aux régions sahariennes, probablement implantée dans la wilaya de Tamanrasset, dans le cadre d’une stratégie visant à élargir la couverture médicamenteuse sur l’ensemble du territoire national.
M. Kouidri a souligné enfin que l’Algérie dispose actuellement de quatre entreprises spécialisées dans la fabrication de l’insuline, et qu’elle est en bonne voie pour couvrir totalement les besoins du marché local, avec l’objectif de commencer prochainement l’exportation de l’insuline à l’étranger.
K. Y.